La manifestation relative à l’exécution de l'ordonnance n°20 /150 du 30 décembre 2020 portant mesure collective de grâce signée par le Président de la République, Félix Tshisekedi, a eu lieu ce vendredi 8 janvier au Centre Pénitentiaire de Rééducation de Kinshasa (CPRK), ex Prison centrale de Makala.

Ils étaient vingt-trois au total (militaires et civils) à avoir quitté le site pénitentiaire sous les ovations de leurs proches venus en masse pour exalter ce qui, jusqu’il y a peu, passait pour une simple vue de l’esprit.         

Sourire en coin, leur attestation de libération à portée de main, ces ex-détenus n’ont pas caché leur satisfaction de retrouver les leurs après plusieurs années passées sous les verrous pour des délits dont certains continuent de plaider à tout vent leur innocence.

Dans le lot de bénéficiaires, figurait l’emblématique Eddy Kapend condamné autant que d’autres en janvier 2003 par un arrêt de la Cour d’ordre militaire dans le cadre du procès relatif à l’assassinat du président Laurent-Desiré Kabila.            

La manifestation qui s’est déroulée en présence de quelques personnalités du monde judiciaire et des responsables de l’administration pénitentiaire s’est articulée essentiellement autour de l’allocution du vice-ministre de la justice, Bernard Takaishe Ngumbi, représentant le gouvernement.

Parlant de la symbolique de l’évènement, ce dernier a indiqué que cela s’inscrit en droite ligne dans la vision du Chef de l’Etat d’instaurer, dans la paix et la quiétude, un Etat de droit : « J'en appelle à la conscience de tout le monde. Nous devons tous être respectueux des règles de jeu qui nous régissent. C'est aussi ça l'État de droit. L’État de droit commence par-là, si on ne respecte rien, rien ne pourra marcher », a-t-il déclaré.

Sur le même tempo, il a mis en garde tous ceux qui continuent à violer les lois de la République en brandissant le spectre de la sanction qui pourrait s’abattre sur eux s’ils s’entêtent dans leur comportement.    

Il a par ailleurs signifié que l’opération de libération se fera de manière progressive en fonction des listes qu’auront à transmettre, au fur et à mesure, les Parquets civils et militaires.

Il en a profité pour conscientiser les prisonniers graciés qui ont désormais l’opportunité de se réinsérer dans la société et d’apporter leur pierre dans l’édification du pays.




Ésaïe Tsongo

Ésaïe Tsongo - 08/01/2021 20:19 - Répondre 

Bien...