Poursuite ce mardi des consultations du président Félix Tshisekedi.

Pour ce deuxième jour, le président de la république a reçu 8 groupes composés des ONG des droits de l’homme, des syndicats d’enseignants, des avocats et des médecins sans oublier l’Union nationale de la presse du Congo.

Les membres de la société civile n’y sont pas allés par quatre chemins : Ils ont recommandé au chef de l’état de dissoudre le parlement.

« Aujourd’hui, nous avons expliqué au président que la population, le souverain primaire, ne se sent plus représenté par ses mandataires qui sont dans les institutions et qu’il faut penser très sérieusement à pouvoir restructurer et/ou reconfigurer l’assemblée nationale. Nous parlons de la dissolution du parlement qui est plus qu’inévitable. Nous lui avons remis la pétition de la société civile, qui a aujourd’hui enregistré plus de 96 mille signatures », a dit Christopher Ngoy, coordonnateur de la société civile du Congo.

Ils proposent également que des réformes viennent avant la nomination des acteurs de la CENI.

De son côté, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice, ACAJ, et la Voix des Sans Voix ont encouragé Félix Tshisekedi à poursuivre ces consultations afin de requalifier la nouvelle majorité et une nouvelle action gouvernementale.  

« Deux ans après la mise en œuvre de la coalition FCC-CACH, nous nous sommes rendus compte que cette coalition n’a pas travaillé dans le sens de pouvoir porter le projet de la promotion et la protection des droits et libertés fondamentaux du citoyen, tel qu’attendu par nous tous. Par conséquent, nous avons proposé au président de la République et nous l’avons encouragé à poursuivre ses consultations en vue de déboucher sur la requalification de la nouvelle majorité, et une nouvelle action gouvernementale telle qu’elle devra porter les vrais projets de société comme prévu dans la constitution de la RDC. Mais jusqu’ici, nous nous sommes rendus compte que la majorité FCC-CACH n’est pas en mesure d’amener la RDC vers la réalisation de ce projet », a dit Georges Kapiamba, coordonnateur de ACAJ après la rencontre avec le Chef de l’Etat.

Par ailleurs, le Syndicat national des magistrats du Congo (SYNAMAC) a rappelé son plaidoyer de sortir le pouvoir judiciaire de l'emprise du pouvoir politique en lui dotant des moyens conséquents pour l'avènement d'un vrai État de droit.

« Nous estimons que le pouvoir judiciaire, pour bien jouer ce rôle, doit être placé dans des conditions acceptables pour faire face aux politiques de plus en plus puissants. C'est ainsi que nous avons rappelé au Président de la République tout ce que nous avons toujours dit :  Voir le pouvoir judiciaire jouer son rôle et être ramené au rang des autres pouvoirs.   Nous devons jouer notre rôle de tampon, notre rôle de gardiens de la loi parce que le pouvoir judiciaire est garant des droits et libertés fondamentaux des citoyens » a expliqué Edmond Isofa Nkanga, Procureur de la République et Président de Syndicat des Magistrats.

Parmi les autres groupes reçus ce jour, le SYNAMED, en ce qui concerne la probabilité d'une rupture de la coalition FCC-CACH, a estimé que l'unité du pays et le respect de la constitution sont les deux principes à respecter, alors que l’UNPC a demandé aux journalistes d’accompagner le Président de la République dans ses consultations.

Pour rappel, le Président Félix Tshisekedi a initié ces consultations après avoir constaté une crise persistante au sein de la coalition FCC-CACH, en vue d’une union sacrée pour la nation.




Job KAKULE

Job KAKULE - 03/11/2020 22:53 - Répondre 

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