Par Patrick MUNDEKE Notable du Nord-Kivu.

Quand on copie le couvre-feu français, on copie la constitution française sans trop la respecter, on éduque nos enfants à l’occidentale et on prétend être indépendant, on trompe sa conscience et la vérité des fois elle est fatale.

Le Congo est en phase de recevoir la fatalité dans le visage.

Notre parlement en autorisant la ratification par le Gouvernement de l’adhésion de la RDC à cette zone, signe la fin de l’entrepreneuriat congolais

Évidemment quand on voit les choses de l’équateur, du Bandundu ou de Mbuji-Mayi, on ne réalise  pas la gravité des faits, mais quand on est du Kivu, cette zone économiquement forte avec un début d’industrialisation palpable, c’est un danger réel.

Nous avons des pays qui sont juste voisins du Congo avec des structures économiques solides, des lois claires, des expériences dans l’intégration régionale qui datent de 20 ans  ( RWANDA, OUGANDA, TANZANIE, LE KENYA ...) , qui, quand vous ouvrez les frontières, vont prendre l’Est du Congo comme un marché et nous n’avons rien à offrir en retour dans cette vaste zone qui fut EAST African zone.

Les entreprises locales de production de l’eau, de jus, des minoteries, des boulangeries, du ciment , des brassicoles, des stations d’essence, vont tout simplement disparaître au bout de 24 mois.

Les sociétés minières et ou les entités de traitement vont quitter le sol congolais pour une fiscalité floue, des tracasseries, des corruptions, pour s’installer juste de l’autre côté de la frontière et prendre des matières premières brutes de ce vaste pays à la classe politique maudite . 

Le format de la loi que j’ai lue , et les modalités de fonctionnement de la zone de libre échange ne laissent aucune chance aux entrepreneurs congolais.

A mon avis, un Gouvernement responsable doit s’empêcher de signer cette adhésion et proposer d’abord une série de lois pour améliorer le climat des affaires au Congo, lutter contre la corruption et clarifier la zone fiscale, mais aussi ouvrir le pays   Progressivement ( au cas par cas), en commençant par les personnes puis, suivra méthodiquement les produits ( au cas par cas aussi). 

Chers entrepreneurs il est temp d’agir sinon demain ce sera tard.




Job KAKULE

Job KAKULE - 01/02/2021 11:13 - Répondre 

Hummmm