« Depuis 2014 jusqu'à ce jour, plus de 4 500 personnes ont été tuées à Beni dont 3 188 par égorgement », a révèlé le député national et président du caucus des députés nationaux élus du grand Nord Paul Muhindo Vahumawa qui a précisé que depuis le changement à la tête du commandement des opérations, il y a eu 1 048 personnes égorgées et plus de 198 villages abandonnés dans les secteurs de Watalinga, Beni-Mbau et Ruwenzori.

Devant la presse de la capitale congolaise ce vendredi, il explique que "83% des personnes égorgées sont des Nande".

De retour des vacances parlementaires, il interpelle « les autorités au niveau national et international pour changer des stratégies afin d'imposer la paix à Beni ».

Cet élu du Nord-Kivu note que depuis le mois de décembre 2019 à février 2020, il y a eu plus de 22 alertes de la population, mais l’on constate toujours que les tueries s'exécutent sans l'intervention préalable de l'armée alors que la population est prête à collaborer avec les FARDC avec notamment ces alertes.

Il constate également une démotivation programmée des troupes sur terrain à partir de Kinshasa : « On envoie des militaires sur le terrain sans leur donner ni à manger ni primes, mais on leur demande de présenter de bons résultats. C'est inacceptable », indique ce député.

Paul Muhindo plaide pour une Armée régionale et républicaine : « Il y a des commandants considérés ce jour comme des chefs coutumiers, cela doit changer », conclut-il.




Job KAKULE

Job KAKULE - 03/10/2020 10:56 - Répondre 

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