Le député national Jean-Baptiste Kasekwa a fait le rapport de sa mission parlementaire au Nord-Kivu ce mardi 6 avril 2021 au cours d’une conférence de presse.

Le rapport de cet élu de Goma a épinglé 4 points à savoir la situation sécuritaire dans cette partie du pays, le Programme DDRC, la Spoliation des maisons et parcelles de l’état à Goma ainsi que la situation des enseignants au Nord-Kivu.

Au premier point, le député national a souligné que la situation sécuritaire demeure extrêmement critique avec notamment 158 civils tués rien qu'au mois de mars.

Jean-Baptiste Kasekxwa a indiqué la présence d'un nombre élevé de déplacés à Oïcha, et des familles qui fuient leurs maisons pour passer nuit le long de la route.

Et cette situation, explique-t-il, est à la base de la flambée des prix des denrées alimentaires suite à la cessation des activités champêtres.

Il a aussi signifié qu’il existe une politique de priver les FARDC de toutes dotations : « Pendant 14 mois, les FARDC n’ont reçu que 60 000 dollars américains. Un militaire a un chikwangue pour 48 heures », a déploré le député national qui affirme que les forces engagées sont dépourvues de moyens militaires, logistiques et alimentaires.

Face à cette situation, Jean-Baptiste Kasekwa recommande une évaluation de ces opérations qui s'avèrent inefficaces avec la mise en place d'une commission pour auditer les opérations des FARDC dans le secteur Sokola 1 et à l'Est du pays en général.

Sur un autre chapitre, l’élu de Goma a déploré les conditions des démobilisés : « En 2019 l'Est de la RDC a enregistré une occasion inattendue qui n'a malheureusement pas été bien exploitée d'autant plus que les partenaires de la RDC avaient affirmé qu'ils soutiendraient ce programme en créant des emplois pour les démobilisés », a-t-il déclaré signalant que sur 4 000 rendus enregistrés fin 2019, seuls 300 sont encore à Mubambiro.

A Rutshuru, note-t-il, le phénomène de Kidnapping bat son plein, et la population est abandonnée à son triste sort.

Ici, poursuit-il, les FDLR règnent et exploitent la population pour les activités agricoles et ont instauré un système de redevance ; chaque ménage doit payer 5 dollars américains au-delà de 1 000 francs congolais chaque jour 1000fc pour pouvoir accéder à son champ.

Au chapitre de la spoliation des maisons de l'État, il fait savoir que sur 134 maisons en fin des années 1990, il ne reste plus de 4 maisons ; nombreuses étant déclarées calcinées, mais pratiquement vendues, même cas pour plus d’une centaine de parcelles de l'état qui ont carrément « disparues » : « Il est inacceptable que des personnes se permettent d'aliéner les biens de l'état », lance-t-il.

Comme solution, le député Jean-Baptiste Kasekwa demande un arrêté du premier ministre pour surseoir tous ces arrêtés frauduleux.

Enfin pour ce qui est de la gratuité, il a invité l’autorité provinciale à s’entendre avec les parents et les enseignants pour trouver une solution qui garantisse cette dernière conformément à la vision du chef de l’état et à la constitution.




Samuel ABIBA

Samuel ABIBA - 06/04/2021 23:28 - Répondre 

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