Le Président Félix Tshisekedi, a du haut de la tribune de la 77ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations-Unies, dénoncé une nouvelle fois « l’agression dont son pays est aujourd’hui victime de la part du Rwanda sous couvert d’un groupe terroriste, le M23 ». 

Décrivant le contexte sécuritaire à l’Est de la RDC, le Chef de l’Etat congolais a livré tous les éléments censés permettre à la communauté des nations, un meilleur décryptage de la situation sur terrain.

Une situation qui procède des effets pervers du terrorisme international dont l’Afrique paie aujourd’hui un lourd tribut avec, à la clé, des expéditions barbares menées régulièrement sur des populations innocentes, a-t-il signifié.    

Félix Tshisekedi a noté les efforts inlassables de paix déployés dans la région, dès son avènement au pouvoir, pour rétablir la paix et la sécurité notamment dans les provinces de l’Ituri, du Nord et Sud-Kivu et ce, dans une approche de réconciliation avec les Etats voisins. Cependant, a-t-il fait remarquer, le mal sécuritaire continue à ronger la RDC et ce, malgré la présence militaire massive de l’ONU au Congo et de son soutien diplomatique pendant 23 ans. 

« En dépit de ma bonne volonté et de la main tendue du Peuple congolais pour la paix, certains de nos voisins n’ont trouvé mieux que de nous remercier par l’agression et le soutien à des groupes armés terroristes qui ravagent l’Est de la RDC », s’est-il plaint citant nommément le Rwanda comme pays agresseur via le Mouvement du 23 mars auquel il apporte un soutien massif tant en matériels de guerre qu’en hommes de troupes. 

Et pour la présidence de la république, ces révélations du président Félix Tshisekedi traduisent son ras-le bol vis-à-vis d’une crise sécuritaire devenue cyclique.

« Nous, Peuple congolais, sommes décidés, cette fois-ci, à mettre définitivement fin à l’insécurité à l’Est de notre pays, quoi qu’il en coûte », a-t-il lancé ajoutant que « L’heure a sonné de casser à jamais le cycle infernal de la violence à l’Est de la RDC pour stabiliser la Région des Grands Lacs (…) ». 

Quant à la justification du Rwanda pour justifier ses incursions armées en RDC, à savoir, la présence des FDLR sur le sol congolais, Félix Tshisekedi l’a balayée d’un revers de main, le considérant comme un « alibi qui n’est corroboré par aucun fait avéré sur le terrain ».

Il a soutenu que « les FDLR ont été décapitées et réduites à néant par les FARDC, en étroite collaboration avec l’Armée rwandaise dans le cadre des opérations conjointes menées au cours des dernières années ». 

Dans la foulée, le Chef de l'État congolais a fait part de la disponibilité de son pays « pour toute action répressive contre tout groupe armé qui tenterait de troubler la paix et la sécurité dans un pays voisin et dans la région des Grands Lacs ».
   
D’où son exhortation à l’Onu pour rendre effectif le retrait immédiat du M23 des localités occupées, et de veiller à la cessation sans condition du soutien de l’armée rwandaise à ce groupe terroriste, selon l’esprit et la lettre de la feuille de route de Luanda convenue entre la RDC et le Rwanda, et d’autres accords y relatifs. 

L’Onu devrait aussi s’employer à lever tout obstacle à la restructuration par la RDC de ses Forces Armées et à la montée en puissance de celles-ci pour mieux remplir ses missions régaliennes, notamment par la levée pure et simple de toutes les mesures restrictives de l’acquisition des équipements militaires, quelle qu’en soit la forme édictée par le Conseil de sécurité de l’ONU.

Le président Félix Tshisekedi a par ailleurs, appelé à la réforme de l’Onu qui semble battre de l’aile.

Il a appelé à la levée immédiate des sanctions contre la République du Zimbabwe et son Peuple.

Il a, en outre évoqué les atouts dont dispose la RDC, un des principaux producteurs des minerais stratégiques essentiels à la transition énergétique, à titre de contribution à la mobilisation des alternatives crédibles à la double crise énergétique et écologique. 

Enfin, il a insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts en cours tant au niveau international qu’à celui des États pour créer des espaces d’égalité du genre et des opportunités de liberté et d’action pour la femme.




Job KAKULE

Job KAKULE - 21/09/2022 21:55 - Répondre 

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