Au pouvoir depuis 2013 et reconduit au poste de président une première fois en 2018, Xi Jinping a été réélu, sans surprise, à la présidence de la Chine ce vendredi 10 mars lors d'un vote à l'unanimité des députés.

Il va assurer un inédit troisième mandat de cinq ans.

Après dix ans d’exercice, le numéro un chinois a éliminé ses rivaux.

Le vote, qui vient entériner une décision du 20ème congrès du Parti Communiste Chinois en octobre dernier, a une portée politique forte.

Ses défis restent nombreux à la tête de la deuxième économie mondiale, entre le ralentissement de la croissance, la chute de la natalité, les difficultés du secteur immobilier ou encore l'image internationale de la Chine à améliorer.

Les relations avec les États-Unis sont, elles, au plus bas depuis des décennies, les contentieux étant nombreux, de Taïwan au traitement des musulmans ouïghours, en passant par la rivalité dans les technologies.

La réélection de Xi Jinping au sommet de l'État couronne une progression politique remarquable durant laquelle il est passé de responsable politique peu connu du grand public à dirigeant chinois le plus puissant depuis longtemps.

Pendant des décennies, la République populaire de Chine, échaudée par le chaos politique et le culte de la personnalité durant le règne (1949-1976) de son dirigeant et fondateur Mao Zedong, avait promu une gouvernance plus collégiale au sommet du pouvoir.

Septuagénaire à l'issue de ce nouveau mandat, le président réélu pourrait même potentiellement prolonger pour un nouveau quinquennat si aucun dauphin crédible ne s'affirme dans l'intervalle.