L’opposant Jean-Marc Kabund, s’est de nouveau exprimé sur la crise en cours en RDC, marquée notamment par la guerre contre le M23 à l’Est du pays.
Au cours d’un point de presse tenu le mardi 4 novembre à Kinshasa, l’ancien bras droit du Président Félix Tshisekedi a de nouveau critiqué la gestion du pays par l’actuel Chef de l’Etat, affirmant que le pays s’enfonce dans une dérive politique, morale, économique et institutionnelle sans précédent : « La gouvernance actuelle se caractérise par le culte de la personnalité, la centralisation du pouvoir, la manipulation des institutions et la réduction de l'espace public », a-t-il déclaré déplorant un acharnement contre les voix discordantes.
« Au Congo de Félix Tshisekedi, la corruption est devenue la norme au sommet de l’État », a poursuivi Jean-Marc Kabund qui a globalement dressé un tableau sombre de tous les secteurs de la vie nationale.
Sur le plan sécuritaire, Jean Marc Kabund a accusé le président Félix Tshisekedi d’entretenir la guerre contre le M23 à l’Est de la RDC pour s’éterniser au pouvoir : « Mû par la peur de quitter le pouvoir en 2028, Félix Tshisekedi laisse délibérément la guerre se poursuivre pour justifier un glissement anticonstitutionnel au-delà du délai légal », a-t-il déclaré.
#RDC: « mû par la peur de quitter le pouvoir en 2028, Félix Tshisekedi laisse délibérément la guerre se poursuivre pour justifier un glissement anticonstitutionnel au-delà du délai légal », @kabund_jmkkrock pic.twitter.com/ZUMqp2s1mJ
— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) November 4, 2025
Le président de l’alliance pour le changement (A.ch) ainsi signifié que Félix Tshisekedi est dans l'obligation de convoquer le dialogue : « Le dialogue politique n’est pas une option mais un impératif catégorique. Compte tenu de cela, nous ne considérons pas le refus obstiné de Monsieur Félix Tshisekedi à convoquer un dialogue inclusif avec l’ensemble et des acteurs armés comme un acte de patriotisme, mais par contre comme une erreur grave caractérisé comme stratégie cynique qui consiste à conserver le pouvoir au-delà de son second et dernier mandat par un glissement à défaut d’un troisième mandat difficile à obtenir par le changement de la constitution », a-t-il expliqué.
« S'il ne veut pas, nous descendrons dans la rue », a-t-il menacé annonçant une marche pacifique le lundi 15 décembre prochain à Kinshasa, afin d’exiger la convocation du dialogue politique tant attendu.
Il faut dire que depuis sa sortie de prison, Jean Marc Kabund-A-Kabund préconise un processus interne réunissant le pouvoir en place, l’AFC/M23, l’Opposition politique non armée dans sa diversité et la société civile, sous une médiation internationale ou régionale « pour mettre un terme à la guerre qui se poursuit dans l’Est de la RDC. »
