Après 20 jours de détention provisoire, l'ancien président français Nicolas Sarkozy est sorti de prison ce lundi 10 novembre 2025. 

La cour d’appel de Paris a suivi le parquet général et a décidé sa remise en liberté « sous contrôle judiciaire. »

La demande avait été déposée par ses avocats dans les minutes qui ont suivi son entrée en détention à la prison de la Santé à Paris le 21 octobre dernier.

Estimant que « le risque de pression, de concertation ne pouvant pas être totalement écarté » sur ses coprévenus mais surtout sur « un certain nombre de témoins-clés », particulièrement les ex-dignitaires du régime Kadhafi disséminés à travers le monde, la justice a interdit à l'ex-président de sortir du territoire français.

De plus, la cour lui a imposé une « interdiction de contact » élargie, avec d'anciens responsables libyens comme avec de hauts responsables de la justice française, notamment le garde des Sceaux Gérald Darmanin, constatant sa « capacité à actionner différents services de l'État » en tant qu'ex-président.

Et dès sa sortie de prison, Nicolas Sarkozy a tenu a remercié tous ses soutiens restant confiant pour la suite : « Le droit a été appliqué. Je vais maintenant préparer le procès en appel. Mon énergie n’est tendue que vers le seul but de prouver mon innocence. La vérité triomphera. C’est une évidence que la vie enseigne.  La fin de l’histoire reste à écrire », a-t-il écrit sur X.

Pour rappel, à 70 ans, l'ex-chef de l'État français avait été incarcéré en raison de sa condamnation à 5 ans de prison ferme avec mandat de dépôt assorti d’une exécution provisoire pour association de malfaiteurs dans le procès libyen ; une détention inédite pour un ex-président dans l’histoire de la République française et qui a suscité de vifs débats.

Plus que la condamnation, c’est le mandat de dépôt l’envoyant en prison, non susceptible de recours, qui avait suscité la stupeur.

Pour les juges, il est justifié par la « gravité exceptionnelle » des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par « la haine ».

Très attendu, ce nouveau procès libyen devrait se tenir à partir du mois de mars 2026, même si les dates précises n’ont pas encore été officiellement annoncées.