Saluée unanimement et présentée comme "une étape importante vers une issue pacifique à la crise en cours en RDC", la signature le samedi 19 juillet dernier à Doha d’une déclaration de principes entre le gouvernement congolais et le M23 sous la médiation du Qatar devant conduire à un accord de paix global, suscite toujours plus de réactions du fait notamment de son interprétation par l’une et l’autre partie pour ce qui est notamment de la disposition portant sur la restauration de l’autorité de l’Etat.

Ce point divise clairement les deux parties, chose qui laisse craindre le non aboutissement de ce processus ou même la non effectivité d’un éventuel accord de paix qui doit être signé avant sa signature le 17 août 2025.

Et après l’affirmation du porte-parole du M23, Lawrence Kanyuka, qui a clairement signifié que c’est bien le mouvement rebelle qui aura la charge « de restaurer l’autorité de l’Etat dans le reste du pays où le régime de Tshisekedi peine à l’imposer », Bertrand Bisimwa, président du M23 et coordonnateur adjoint de l’Alliance Fleuve Congo, le mouvement politico-militaire qui le parraine ; en remet une couche réitérant « qu’il ne sera nullement question de leur départ du pays » lors du dialogue proprement dit : « A Doha, nous négocions les conditions favorables pour que chaque citoyen vive tranquillement dans notre pays. C’est des questions de gouvernance qui sont mises en causes ici », a-t-il écrit sur X affirmant que le mouvement rebelle ne va œuvrer pour son départ du pays « ni sur le champ de bataille ni sur la table de négociations. »

Il faut dire que cette position contraste avec celle avancée par le gouvernement congolais qui a assuré que la déclaration de principes de Doha « tient compte des lignes rouges qu’il a toujours défendues portant notamment sur le retrait des troupes rebelles des zones occupées suivi du déploiement de institutions légales dont les FARDC, la PNC, la justice, et l’administration publique. »

Reste à savoir si Kinshasa et le M23 parviendront à s’accorder sur un accord de Paix global et si ce dernier sera effectif sur terrain puisque certains analystes restent sceptiques affirmant qu’en réalité les deux parties veulent revenir à l’option militaire.




Joseph Seven

Joseph Seven - 21/07/2025 17:59 - Répondre 

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