Ce jour-là, 11 novembre comme aujourd’hui, mais en 1975, l'Angola, ancienne colonie portugaise, proclame son indépendance au beau milieu d'une guerre civile.

Ce n'est qu'en 1976 que le gouvernement Neto, chef du Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), sera officiellement reconnu par l'ONU.

Au XVe siècle, les Portugais installent des comptoirs dans la région côtière du nord de l'Angola actuel.

La principale fonction de la colonisation est la traite des esclaves acheminés au Brésil. Mais vers la fin du XIXe, les portugais se heurtent à une farouche résistance.

En 1951, l'Angola devient "province d'outre-mer" du Portugal.

Le docteur Agostino Neto crée, en 1956, le MPLA (Mouvement pour la libération de l'Angola), de tendance socialiste.

Il sera soutenu par la Tanzanie et les pays de l’Est.

Un an après, sous la direction de Holden Roberto, l'Union des populations de l'Angola (UPA) est fondée.

En 1961, le MPLA déclenche la guerre. Le Front national de libération de l'Angola (FNLA), succède à l'UPA : il est plus favorable à l'Occident, et est appuyé par le Zaïre.

En 1966, Jonas Savimbi, dissident du FNLA, crée l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA).

Puis, la révolution des Oeillets à Lisbonne met fin à la dictature au Portugal et permet l'amorce des négociations de la décolonisation de l'Angola.

Ce 11 novembre 1975, le MPLA et le FNLA proclament chacun de leur côté l'indépendance de l'Angola.

Neto devient chef de l'Etat (soutenu par l'URSS et un corps expéditionnaire cubain).

Le MPLA prend l'avantage sur ses adversaires (FNLA et UNITA), sans les vaincre totalement.

Mais Neto met progressivement en place une dictature d’inspiration marxiste-léniniste, calquant le modèle soviétique.

Neto érige le MPLA en parti unique, imposant à l’Angola un parti-État tout puissant, ne tolérant aucune opposition externe.

Début 1979, gravement malade, Neto sera évacué vers Moscou. Il meurt le 10 sept 1979. 3 pays non africains (Brésil, Portugal et Cuba) décrètent un deuil de 3 jours en sa mémoire.

José Eduardo dos Santos succède à Neto aux postes de président du pays et de président du MPLA.

Jose dos Santos fera preuve de souplesse et de pragmatisme. Il améliore les relations de son pays avec l'Occident, notamment avec les USA, qui ne reconnaissent toujours pas le gouvernement du MPLA.

Puis, il abandonne, au début des années 90, la doctrine marxiste-léniniste.

Eduardo dos Santos va également ordonner le retrait d'Angola des troupes cubaines qui y étaient stationnées depuis la fin des années 1970.

Aujourd’hui, l’Angola est dirigé par João Lourenço, lui aussi issu des rangs du MPLA.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)




Job KAKULE

Job KAKULE - 12/11/2022 22:24 - Répondre 

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