Ce jour-là, 17 avril comme aujourd’hui, mais en 2002, alors que les négociations [Dialogue intercongolais] devaient prendre fin le 18 avril, et alors que le bilan ne reflétait aucun consensus général, le MLC de Jean-Pierre Bemba "dribble" le RCD-Goma et autres partis de l'Opposition et signe un accord avec Kabila.

Cet accord fut signé au soir de ce 17 avril.

Il prévoyait pour la période de transition un système institutionnel classique : un président de la République (Joseph Kabila), un Premier Ministre-chef du gouvernement (Jean-Pierre Bemba) et un Parlement bicaméral (RCD-Goma et Opposition).

L'accord stipulait également que ces personnalités n'étaient révocables pendant toute la transition qu'en cas de trahison, concussion ou corruption.

L'accord semblait donc satisfaire les ambitions personnelles de Jean-Pierre Bemba en lui offrant une position de Premier ministre.

Enfin, l'accord prévoyait d'accorder à la Société Civile et aux Forces Vives la présidence des "Autorités Indépendantes" (CEI, Haute Autorité des Médias, Commission Vérité et Réconciliation, Observatoire National des DH, Commission d'Ethique et Lutte contre la corruption).

Le RCD-Goma et les principaux partis politiques d'opposition (UDPS, PALU, FONUS, MNC-L) rejetèrent cet accord.

Une nouvelle formation, l'ASD (Alliance pour la Sauvegarde du Dialogue intercongolais) réclamant la reprise des négociations fut créée, présidée par Etienne Tshisekedi.

Le Rwanda, soutien du RCD, condamna également cet accord en ce qu'il allait à l'encontre de l'Accord de Lusaka.

La communauté internationale appela à la poursuite de pourparlers afin que l'ensemble des entités congolaises adhèrent à une solution globale.

De nouvelles négociations commencèrent sous l'égide du président sud-Africain Thabo Mbeki entre les participants au Dialogue et aboutirent, en décembre, à la formule "1+4": un Président (Joseph Kabila), secondé de 4 vice-présidents (JP Bemba, Ruberwa, Abdoulaye Yerodia et Z'Ahidi Ngoma).