Ce jour-là, 26 septembre comme aujourd’hui, mais en 2002, l'affluence est particulièrement forte à Ziguinchor car depuis la réouverture tant attendue de la ligne, nombre de commerçants se pressent sur le quai.

Le poids du fret embarqué dépasse vraisemblablement les normes de sécurité, fixées à 550 tonnes.
À quoi s’ajoutent les nombreuses familles casamançaises, établies à Dakar, qui souhaitent rentrer chez elles avant le week-end (veille de rentrée scolaire).

Lorsqu’il apparaît sous une pluie battante pour son dernier voyage, à 18 heures, le Joola emmène près de 2.000 passagers à son bord (soit presque 4 fois sa capacité d’accueil maximale de 552 personnes).

C’est vers 23 heures qu’un orage (habituel pendant la saison d’hivernage) va faire basculer l’odyssée dans l’horreur.

Pour échapper aux bourrasques, la foule des passagers dormant sur les ponts se précipite subitement à bâbord.

Les véhicules et les marchandises de la soute, non arrimées, accentuent le déséquilibre... le Joola se renverse doucement, tout doucement.

En moins de 5 minutes, l’eau s’engouffre par les hublots inférieurs et le Joola chavire, prenant au piège de ses parois métalliques la majorité de ses occupants.

À terre, personne ne s’inquiète du silence du Joola depuis son dernier message radio, à 22 heures.

Les premiers sur les lieux du naufrage sont des pêcheurs qui, vers 7 heures du matin, donnent l’alerte et recueillent les premiers rescapés.

La Marine nationale, elle, n’arrivera qu’à 18 heures le lendemain.

Trop tard. Le bilan, sans cesse revu à la hausse, s’élèvera officiellement à 1.863 morts, dont quelque 600 corps seulement seront retrouvés.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)




Job KAKULE

Job KAKULE - 28/09/2022 20:13 - Répondre 

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