Ce jour-là, 28 juillet comme aujourd'hui, mais en 1998, Laurent-Désiré Kabila rappelle de la Chine Joseph Kabila, qui y était en formation militaire.

A son retour au pays, Joseph Kabila est nommé Chef d'État-major chargé des opérations des Forces Armées Congolaises (FAC).

La veille, Laurent Désiré Kabila venait de mettre fin à la "Mission de coopération" des militaires Rwandais encore présents en RD Congo, leur demandant de plier bagage.

James Kabarebe, avec environ 600 soldats rwandais, quitteront Kinshasa par l'aéroport international de Ndjili.

Mais moins d'une semaine plus tard (le 2 août 1998), le Rwanda lancera simultanément à partir d'Uvira, Bukavu et Goma, trois villes respectives du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, une rébellion contre le pouvoir de LD Kabila.

Au même moment, des combats vont opposer à Kitona et à Kinshasa des militaires proches de ceux qui venaient de lancer la rébellion dans l'est, aux autres militaires congolais restés loyaux au Président LD Kabila.

Pour certains observateurs, c'est la décision du Président LD Kabila de chasser les militaires rwandais qui constitue l'élément déclencheur du conflit.

Dans un premier temps, le gouvernement de LD Kabila va attribuer cette insurrection aux "éléments armés se disant insatisfaits du départ des militaires rwandais" et aux "inciviques qui ont pris les armes pour troubler l'ordre public".

Mais quelque temps après le début de cette insurrection, le Président LD Kabila va lui-même accuser le Rwanda et l'Ouganda d'être à l'origine des troubles et d'y participer.

Le Président LD Kabila va même menacer "d'exporter la guerre au Rwanda... si les agresseurs ne se retirent pas de mon pays".

De son côté, la rébellion congolaise, pour justifier son action militaire, va accuser le Président LD Kabila de népotisme, de despotisme, de corruption, de mauvaise gouvernance et d'avoir attisé la haine entre les différentes ethnies du pays.

Le jeune Général Joseph Kabila va alors être placé à la tête des opérations des Forces Armées Congolaises (FAC).

A ce moment-là, les Forces Armées Congolaises (FAC) étaient officiellement estimées à 140.000 hommes (effectifs avant le début de la rébellion).

Toutefois, le nombre des troupes qui étaient restées loyales au Président LD Kabila n'était pas clairement établi, puisqu'au moins deux des meilleures brigades que comptait le pays à ce moment-là (10è et 12è brigades, stationnées dans l'est du pays et commandées par Jean-Pierre Ondekane et Sylvain Buki) s'étaient ralliées à la rébellion.

Joseph Kabila s'illustrera sur le front sud-est (dans l'ex-Katanga), notamment dans la défense de la localité de Pweto.

Mais Pweto finira par tomber sous contrôle de la rébellion du RCD en juin 2000, rendant le Président LD Kabila fou furieux.

Selon certaines confidences, il avait même menacé de fusiller son fils (Joseph Kabila), pour servir d'exemple aux autres commandants militaires qui ne parvenaient pas à stopper l'avancée des rebelles du RDC.

Lors de la bataille de Pweto, Joseph Kabila aura la vie sauve grâce à un hélicoptère que lui envoya Augustin Katumba Mwanke (alors Gouverneur du Katanga), et qui était parvenu à l'exfiltrer vers la Zambie, avant qu'il ne rejoigne Lubumbashi.

Joseph Kabila restera terré à Lubumbashi, et ne rentrera à Kinshasa qu'en janvier 2001, lorsque LD Kabila est assassiné.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)




Bob Mbemba Basaula

Bob Mbemba Basaula - 30/07/2022 18:47 - Répondre 

Cette histoire de l'assassinat de M'zee Laurent Désire Kabila a toujours eu trop de controverse donc on ne sait plus à qui croire réellement.


Job KAKULE

Job KAKULE - 29/07/2022 08:03 - Répondre 

🤔🤔🤔