Ce jour-là, 3 novembre comme aujourd’hui, mais en 1996, Jean Bedel Bokassa, ancien président centrafricain, décède à Bangui d'une crise cardiaque. Il a alors 75 ans.

Grâcié en septembre 1993 après sept années de prison, il avait fini ses jours dans la misère, oublié par son peuple et abandonné par la France.

Jean-Bedel (de la contraction de Jean-Baptiste de La Salle) est né dans un petit village à 60km de Bangui. Il perd ses parents à l'âge de six ans.

Son père était un chef de village qui s'était rebellé contre les brutalités de l'administration coloniale française.

Jugé sommairement et condamné à la peine de mort, il sera exécuté en public par des agents coloniaux.

Marie Yokowo, la mère de Bokassa, se suicide une semaine après l'exécution de son mari.

C’est alors que Mbalanga, son grand-père, l'élève et prend en main son éducation.

Jeune adolescent, Bokassa finit par s'enrôler au sein de l'armée française.

Il y gravira les échelons jusqu'à devenir Colonel, puis arrive au pouvoir à la faveur d’un coup d’état en 1966.

Bokassa se fait aussitôt remarquer à travers "l'opération Bokassa" (politique agricole).

Instaurant le monopartisme dans le pays, et sous la bannière du MESAN (le Mouvement de l’Evolution Social en Afrique Noire), avec comme devise "Zo Kwé Zo", légué par le fondateur Barthélémy Boganda, l’homme se fait appeler "Président à vie".

10 ans plus tard (1977), il s’autoproclame empereur sous le nom de Bokassa 1ᵉʳ.

En septembre 1979, alors qu'il se trouve en Lybie, une opération est déclenchée pour le chasser du pouvoir.

C'est l’opération "Barracuda". La capitale, Bangui, tombe sous le contrôle des françaises.

David Dacko, un ex-président de la RCA, annonce la fin de l’empire et rétablit la République.

En février 1980, une nouvelle Constitution est approuvée par référendum.

Pour sa part, Bokassa se réfugie en Côte d'Ivoire avant de revenir dans son pays en 1986.

Condamné à mort par contumace, Bokassa est arrêté et jugé pour trahison, meurtre, cannibalisme et détournement de fonds.

Mais en juin 1987, il est acquitté des accusations de cannibalisme, mais reconnu coupable de tous les autres chefs d'accusation.

En février 1988, le président André Kolingba manifeste son opposition à la peine capitale en annulant la peine de mort contre Bokassa et commue sa peine en prison à vie en isolement cellulaire, et, l'année suivante, réduit la peine à 20 ans de prison.

Bokassa est libéré en 1993.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)




Job KAKULE

Job KAKULE - 05/11/2022 10:36 - Répondre 

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