Ce jour-là, 30 juillet comme aujourd'hui, mais en 2002, Joseph Kabila et Paul Kagame signent l'"Accord de Pretoria", qui consacre le retrait des troupes rwandaises de la RDC et le démantèlement des ex-Forces armées rwandaises (FAR) et des forces Interahamwe.

Cet accord fut signé en présence du Président sud-africain, président de l'Union africaine à ce moment-là (Thabo Mbeki), du Président du Malawi Baliki Muluzi, du vice-président sud-africain Jacob Zuma, du ministre des affaires étrangères sud-africain Nkosazana Dlamini, de la représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU pour la RDC, Lena Sundh, et de plusieurs personnalités diplomatiques postées en Afrique du Sud.

Les deux Présidents avaient la mine grave au moment de signer cet accord. Joseph Kabila et Paul Kagame évitaient soigneusement de se regarder.

L'accord qu'ils signèrent ce jour-là consacrait théoriquement la fin d'une guerre régionale de quatre ans, conflit fratricide qui venait de déchirer la RDCongo, de déstabiliser toute l'Afrique centrale et de faire au moins deux millions et demi de victimes.

"Le sang ne doit plus couler en Afrique", concéda sobrement Joseph Kabila.

De son côté, Paul Kagama qualifia l'accord de "grand pas vers la résolution du conflit en RDC, au Burundi et au Rwanda, parmi d'autres pays".

L'accord prévoyait seulement un cessez-le-feu entre les parties en présence à compter de sa signature.

L'accord prévoyait un calendrier de 90 jours pour le désarmement, puis pour regrouper en RD Congo tous les "extrémistes" hutus rwandais, les miliciens Interahamwe et les anciens soldats de l'armée rwandaise (FAR), considérés comme responsables du génocide de 1994 au Rwanda.

En échange de quoi, le gouvernement rwandais s'engagea à retirer ses troupes du sol congolais.

Enfin, cet accord prévoyait un délai de 120 jours pour que la MONUC puisse vérifier la réalité du processus. Kinshasa comme Kigali s'étaient engagés à respecter les conclusions des observateurs de l'ONU, qui devraient être épaulés par un contingent militaire sud-africain d'environ 1.500 hommes.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)




Job KAKULE

Job KAKULE - 31/07/2022 00:30 - Répondre 

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