La première conférence internationale sur la gestion des volcans des Virunga a été lancée ce samedi 19 mars 2022 à Goma.

C'est le ministre de la recherche scientifique et innovation technologique, José PANDA, qui a procédé au lancement de ces travaux à l’hôtel Serena.

Lors de ces assises qui vont durer 3 jours vont porter sur le thème « surveillance et gestion des risques volcaniques dans la région des Virunga : solution et perspectives », la communauté scientifique du monde entier va réfléchir sur les défis qui touchent le secteur de gestion et de surveillance des volcans actifs du Nord Kivu.

Pour rappel, le volcan Nyiragongo et Nyamulagira qui appartient à la chaîne des Virunga sont parmi les plus actifs au monde et menacent la région densément peuplée du Nord-Kivu.

Dans son discours, le ministre de la recherche scientifique et innovation technologique a appelé les parties prenantes à aboutir à des conclusions qui aideront à faire face avec efficacité lors d’une éventuelle éruption.

Le ministre du plan, Guy Loando, a lui rassuré que la ville de Goma ne sera jamais délocalisée.

Il a expliqué que le gouvernement cherche plutôt à étendre la ville malgré le danger permanent de l’éruption volcanique.

L’histoire du Nyiragongo

Du haut de ses 3 470, le volcan Nyiragongo surplombe la ville de Goma RDC, et celle de Gisenyi au Rwanda.

Ses trois dernières éruptions (1977, 2002 et 2021) ont provoqué des pertes en vies humaines et moyens de subsistance, ainsi que des destructions et des perturbations socioéconomiques et environnementales majeures.

Les conséquences des éruptions du Nyiragongo et Nyamulagira ont démontré que la RDC n'était pas encore suffisamment préparée à la prévision des éruptions de ces deux volcans  et dans la réduction des risques y associés.

En 1977, les coulées de lave du Nyiragongo ont fait de très nombreuses victimes, mais se sont arrêtées à 50 0m au nord de l'aéroport de Goma, après avoir détruit plusieurs villages et champs de cultures.

En 2002, les coulées ont traversé Goma et détruit environ 10% du bâti de la ville, faisant de nombreuses victimes et sans-abris.

Après cette éruption, la ville de Goma a été reconstruite et a connu une expansion démographique très rapide. Elle compte aujourd'hui plus d'un million d'habitants.
Suite à l'éruption du Nyiragongo en 2002, et dans le but d'améliorer la surveillance des deux volcans et mieux pallier aux risques liés à leurs éruptions, la station de géophysique de Goma du centre de recherche en sciences naturelles de Lwiro (CRNS/Lwiro), a été élevée au rang de centre autonome de recherche dénommé « Observatoire Volcaniques de Goma (OVG) » par un arrêté ministériel du 13 avril 2009.




Job KAKULE

Job KAKULE - 19/03/2022 22:35 - Répondre 

Bien