
Le territoire de Lubero au Nord-Kivu est confronté à une intensification préoccupante des attaques armées, ayant entraîné des pertes humaines, des violences graves contre les civils et des déplacements massifs.
Ces informations sont contenues dans le rapport de situation n°8 publié le 11 juillet dernier par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) en RDC.
Selon le rapport, des hommes armés ont attaqué dans la nuit du 3 au 4 juin une structure de santé à Kanyabayonga, dans le sud du territoire de Lubero ; incursion au cours de laquelle deux patients ont été enlevés et quatre personnes victimes de violences sexuelles, soulignant une fois de plus la vulnérabilité des établissements de santé dans les zones de conflit.
Quelques jours plus tard, dans la nuit du 8 au 9 juin cette fois, des attaques attribuées aux présumés terroristes ADF ont visé deux sites miniers dans le secteur de Bapere au nord du territoire avec un bilan tragique de 35 civils tués.
Ces représailles interviennent alors que des opérations conjointes FARDC-UPDF (Forces armées congolaises et armée ougandaise) sont menées dans cette zone instable.
Aussi, dans la nuit du 20 au 21 juin, un autre groupe armé a fait incursion dans le village de Kironge et ses environs, provoquant un déplacement massif de 1.364 ménages vers des localités plus sûres, notamment Kanyabayonga, Miriki et Luofu.
Par ailleurs, depuis le 28 juin, des affrontements armés se poursuivent à Muhola dans la zone de santé de Musienene entre des groupes armés et la coalition FARDC-UPDF.
Ces combats ont entraîné de nouveaux déplacements de population vers Mambira-Centre, Muhangi, Vusamba et la ville de Butembo.
Face à cette situation, OCHA alerte sur la détérioration rapide du contexte sécuritaire dans le territoire de Lubero et souligne les besoins urgents en protection, en assistance humanitaire et en accès sécurisé pour les acteurs humanitaires.
Il appelle également à une mobilisation rapide pour répondre à la crise croissante.
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