Les Professeurs des Universités et Instituts Supérieurs de la RDC ont, reconduit leur mouvement de grève, et ce pour 21 jours, après celui en début d’année.

Cette décision intervient après une évaluation faite ce jour par le Réseau des Associations des Professeurs des Universités et Instituts Supérieurs du Congo (RAPUCO) qui, par ailleurs, se félicite que le premier mot d’ordre a été « scrupuleusement » observé sur l'ensemble du territoire national.

Le RAPUCO dit constater « avec profonde amertume un manque criant d'unité de vision et d'action au niveau du gouvernement » qui a fait de son communiqué du 3 janvier « une lettre morte ».

Il constate également « avec profond regret, que le gouvernement de la République n'a pas assez de considération envers les Professeurs des universités, la plus haute crème intellectuelle du pays, victimes de leur propre loyauté et de leur patience. »

« Ceci laisse penser que les professeurs des universités forment leurs propres bourreaux », dit le communiqué du RAPUCO.

L’intersyndicale des professeurs s’insurge contre le comportement du gouvernement face à leurs revendications, et exige la réalisation « sans délai » de la totalité de son cahier des charges déposé en bonne et due forme auprès des instances compétentes.

Pendant ce temps, le gouvernement a entamé ce même jour des discussions avec le banc syndical de l’enseignement supérieur et universitaire.

Pour rappel, la rentrée académique était censée intervenir le 5 janvier dernier.

Les professeurs suivis du corps scientifique des établissements supérieurs publics ont déclenché la grève pour revendiquer l’amélioration de leurs conditions socio-professionnelles mais également la révision des récentes nominations des comités de gestion dans quelques établissements supérieurs « qui ne respectent pas les textes légaux », selon le RAPUCO.