Invitée spécialement à la dernière réunion du Conseil des Ministres, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC) a fait le rapport de la dernière réunion de conjoncture économique élargie aux responsables des secteurs bancaire, télécoms et pétrolier, que le Chef de l’Etat a présidée, le jeudi 09 décembre 2023, pour passer en revue la situation du taux de change en RDC.
Au terme de ces échanges, plusieurs mesures additionnelles ont été prises, à la suite de celles en vigueur, depuis le 17 juillet 2023, pour juguler le taux de change.
Parmi les dispositions qu’elles prévoient figurent notamment la mesure de paiement de tous les droits dus à l’Etat en Franc Congolais.
Par conséquent, les banques commerciales sont appelées à ne plus accepter les paiements des droits en monnaies étrangères.
A l’exception du point précédent, les opérateurs miniers sont eux appelés à s’adresser à la Banque Centrale du Congo pout toute opération de change pour paiement des taxes.
La Banque Centrale du Congo procédera à une analyse des écarts entre les taux vendeurs et les taux acheteurs sur le marché interbancaire afin de prendre les mesures correctives éventuelles pour éviter la spéculation sur ce marché.
Il est également prévu le respect strict des taux indicatifs des banques commerciales par les opérateurs économiques en particulier les pétroliers, les grandes surfaces et les opérateurs de télécommunication ; le respect des taux indicatifs par les organismes publics à l’instar de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS), le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI), l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP), les Régies Financières et tous ceux qui sont dans les opérations de change ; le contrôle économique efficace pour s’assurer du respect des taux indicatifs par tous les opérateurs économiques dans le dénouement de toutes les transactions ; ou encore la lutte contre la fraude et l’application des mesures de restrictions sur l’importation des produits similaires dans la partie ouest de la République.
Il y a également la nécessité du renforcement par la Banque Centrale du Congo, en collaboration avec la Chambre des Mines, du suivi et du contrôle de rapatriement des devises et l’application de toutes les mesures draconiennes qui s’imposent ; le renforcement de la collaboration entre la Banque Centrale du Congo et la Cellule Nationale des Renseignements Financiers (CENAREF) pour lutter contre la fuite et le blanchissement des capitaux ; ainsi que l’accélération par la BCC, des travaux de renforcement du système national des paiements.
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