Représentant la RDC, le Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, prend part à la 76ème session du Comité exécutif du Programme du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), organisée du 6 au 10 octobre 2025 au Palais des Nations à Genève.

Dans son allocution le lundi dernier, Jacquemain Shabani a salué la collaboration exemplaire entre le Gouvernement congolais et le HCR, tout en alertant la communauté internationale sur la situation préoccupante des réfugiés congolais.

Il a rappelé que la RDC héberge actuellement 512.680 réfugiés, compte 5.780.000 déplacés internes et que 1.224.751 congolais se sont réfugiés dans les pays voisins et ailleurs en Afrique.

Tout en soulignant que le conflit armé continue de provoquer des déplacements massifs à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, il a insisté sur la nécessité d’un rapatriement volontaire, organisé et sécurisé des réfugiés congolais vivant dans les neuf pays voisins.

S’agissant des efforts entrepris pour la paix, le ministre de l’intérieur de la RDC a mis en avant les avancées diplomatiques enregistrées ces derniers mois que sont notamment la signature de l’accord de paix de Washington entre la RDC et le Rwanda, la poursuite du processus de Doha entre le Gouvernement et l’AFC/M23, ainsi que le communiqué tripartite d’Addis-Abeba, signé en juillet 2025 entre la RDC, le Rwanda et le HCR, relatif au retour volontaire des réfugiés rwandais et congolais.

Le Gouvernement congolais estime toutefois que le retour des réfugiés dans les zones encore sous occupation ne pourra intervenir qu’après le cessez-le-feu, la restauration de l’autorité de l’État et la vérification de la nationalité des candidats au retour, « afin de garantir la légitimité et la durabilité du processus. »

Jacquemain Shabani a indiqué que sur le plan normatif, la RDC poursuit la mise en œuvre du Pacte mondial sur les réfugiés, adopté en décembre 2023.

Parmi les avancées notables figurent également la simplification des procédures de reconnaissance du statut des réfugiés, le rapatriement volontaire de plus de 3.500 réfugiés centrafricains, la ratification en cours des conventions de 1954 et 1961 sur l’apatridie, ainsi que l’intégration des déplacés et apatrides dans le Plan national stratégique de développement (PNSD) et dans l’ordonnance-loi portant Code du numérique.

Il a fait savoir que la participation de la RDC à cette session traduit la volonté du gouvernement de la République de renforcer la coopération internationale, de protéger les populations déplacées et de promouvoir des solutions durables fondées sur la paix, la sécurité et la dignité humaine.