Invitée de l’émission TOP PRESSE sur la radio TOP CONGO FM, la présidente de l’assemblée nationale Jeanine Mabunda a passé en revue l’ensemble de l’actualité en RDC. C’était ce jeudi 17 septembre.

De la brouille au sein de la coalition FCC-CACH à la gestion de la crise du coronavirus, en passant par le parlement et même des dérives verbales à son encontre, Jeanine Mabunda a quasiment évoqué toutes les questions.

D’entrée de jeu, la présidente de l’assemblé nationale a dit regretter la dérive verbale à son encontre, ce qui peut amener à une violence physique et qui a tendance à être banalisée : « J’espère à travers moi que législateurs et juristes prendront des mesures exemplaires pour mettre un terme à de tels agissements, car ce sont des paroles qui ferment l’espace politique à la femme » a-t-elle déclaré déplorant que leurs auteurs ne sont pas à leur premier forfait.

Les réformes de la CENI, pas au rendez-vous

Rappelant que cette session parlementaire de septembre est essentiellement budgétaire, elle a invité les congolais, et surtout les responsables, à se pencher sur des solutions de sortie de crise du coronavirus car, ajoute-t-elle, c’est là-dessus que « les congolais nous attendent et non sur la politique ».

Sur le cas Ronsard Malonda, Jeanine Mabunda a refusé de se prononcer et s’est contentée de réitérer que « les congolais ne s’intéressent pas aux questions éminemment politiques mais sur celles qui vont changer leur quotidien », indiquant que cette question relève de la compétence des confessions religieuses même s’il faudrait qu’il y ait aussi dialogue et harmonisation entre politiques.

Pour d’autres questions relatives à la CENI, elle a précisé qu’elles sont définies par textes : « Autant vous nous interrogez, allez interroger les autres acteurs », a dit Jeanine Mabunda indiquant que la conférence des présidents devra décider si cette question des reformes électorales sera abordée.

Des frais de fonctionnement impayés

Pour les questions du parlement, elle n’a pas voulu parler des rémunérations des députés révélant que les frais de fonctionnement de l’assemblée nationale ne sont pas payés depuis 4 mois, une situation que ces élus ont accepté suite à la crise du coronavirus : « Comme pour tous les congolais, nos salaires n’ont pas augmenté depuis longtemps, nous ne sommes pas les mieux payés de la République », a-telle ajouté.

« Les députés en acceptant budget 2020 de 11 milliards USD n’ont pas fait preuve de complaisance, la proposition était le reflet de ce qu’étaient les prévisions de l’époque, avant la crise du coronavirus » a déclaré la présidente de l’assemblée nationale qui précise que ce budget n’était pas irréaliste.

Sur ce point, elle avait suggéré la création d’un collectif budgétaire, ce qui n’a pas été fait à cause de la restriction des mouvements à travers le pays, mais espère cette fois que « le gouvernement diversifiera l’économie pour augmenter les ressources ».

Pour ce faire, elle préconise des investissements dans l’agriculture mais ne s’engage pas à faire respecter les accords de Maputo d’un budget minimal de 15%, même si elle dit y adhérer.

Une gestion réussie de la crise du Coronavirus

Sur la gestion du Coronavirus, elle loué la riposte menée jusque-là, ce qui force le respect : « Je ne voudrais pas qu’on dévalue l’expérience congolaise avec la riposte contre le Coronavirus. Tout n’a pas été parfait mais par rapport à l’hécatombe annoncée, vus nos moyens, franchement ce Congo peut être respecté ».

Finissant, elle a avoué que les coalitions ne sont jamais faciles : « Il y a des obstacles et des divergences de vues, mais il faut préserver l’essentiel à savoir l’unité et la passion du Congo. Nous devons nous dépasser, dans le respect des textes ».




Job KAKULE

Job KAKULE - 17/09/2020 19:42 - Répondre 

Bien...