
Alors qu’un nouveau round de pourparlers a débuté cette semaine à Doha où le gouvernement congolais et le M23 sont en dialogue direct sous la médiation du Qatar, ce dernier ne semble pas sur la bonne voie.
En effet, les deux parties s’accusent mutuellement de renforcer les lignes de front dans l’objectif de reprendre avec les hostilités pour conquérir ou reconquérir des villages et localités dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu.
Si le gouvernement congolais a rapporté « un renforcement significatif des agresseurs sur les lignes de front dans l'objectif de prendre la cité d’Uvira au Sud-Kivu » ; le mouvement rebelle a quant à lui accusé Kinshasa de poursuivre avec le déploiement massif de ses troupes ainsi que d'armements sur tous les fronts : « Nous condamnons fermement ces opérations militaires qui mettent gravement en péril la sécurité des populations civiles. Les attaques répétées des forces coalisées, notamment les FARDC, FDLR, Maï-Maï Wazalendo et Force de Défense Nationale du Burundi, exacerbent une crise humanitaire déjà dramatique », a écrit sur X Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23.
Le régime illégitime de Kinshasa ne tient plus qu'à un fil.
— Lawrence KANYUKA (@LawrenceKanyuka) July 11, 2025
Son incompétence manifeste étant mise à nu, Kinshasa tente de masquer son échec à honorer les mesures d'établissement de confiance de l'AFC/M23, en recourant à ses méthodes habituelles : désinformation, manipulation et…
Ce dernier a par ailleurs démenti à demi-mots les conditions qu’auraient posées le mouvement rebelle portant sur la gestion exclusive, sur tous les plans, des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu pendant 8 ans ; des affirmations qu’il qualifie de « mensongères et de nature à détourner l'attention. »
Aussi, le M23 reproche à Kinshasa une volonté manifeste de ne pas vouloir répondre à ses mesures d’établissement de confiance portant entre autres sur la déclaration solennelle du Président Tshisekedi exprimant la volonté de son régime de tenir des négociations directes avec le mouvement rebelle, l’abrogation de la résolution de l’Assemblée Nationale interdisant tout dialogue avec l’AFC/M23 et toute autre mesure de restriction prise contre ce mouvement rebelle ou encore l’annulation de toutes les condamnations à mort, poursuites judiciaires, mandats d’arrêt et mise à prix des têtes de ses leaders.
Pour rappel, les deux parties ne s’étaient pas accordées en juin dernier après plusieurs semaines de discussions.
1 Commentaire
Joseph Seven - 12/07/2025 22:24 - Répondre
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