C'est depuis le 06 Mai 2021 que le gouvernement Congolais a décrété l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, en vue de restaurer la paix et neutraliser les groupes armés nationaux et étrangers actifs dans ces deux provinces qui font face à une insécurité récurrente.

Durant ces deux mois, l'ONG des Droits Humains, centre de recherche sur l'environnement, la démocratie et les droits de l'homme (CREDDHO) dit constaté l'instabilité sécuritaire, en dépit de l'état de siège décrété par le président Félix Tshisekedi.

" 2 mois après sa déclaration, l'état de siège peine toujours à contenir les violences armées et handicape certains secteurs sociaux clés", indique le CREDDHO dans une communication rendue publique le 08 de ce mois de juillet.

Après près de deux mois de surveillance accrue et d’accompagnement de l’état de siège, le CREDDHO estime que des mesures supplémentaires devraient être prises par le gouvernement et le parlement, chacun en ce qui le concerne, pour assurer un meilleur accès à la justice, mettre en place un programme de démobilisation et réinsertion des miliciens qui se rendent, promouvoir encore plus les droits de l’Homme, lutter contre l’impunité des crimes passés et s’attaquer également aux causes profondes des conflits armées au sein de ces deux entités ciblées.

Toutefois, le CREDDHO reconnaît la contribution de la mise en place de cette mesure, qui selon cette structure de défense des droits humains, a contribué à la redynamisation des opérations militaires aussi bien au Nord-Kivu qu'en Ituri ainsi que la reddition croissante des miliciens locaux.