Alors qu’il est de plus en plus incertain suite au flou entretenu par le président Félix Tshisekedi sur sa véritable position, le dialogue direct entre le gouvernement congolais et le M23 suscite toujours plus de réactions.

A l’instar de la CENCO et l’ECC, qui ont accueilli favorablement l’initiative du président angolais João Lourenço appelant par ailleurs « à s’investir sincèrement dans ce processus de négociations de paix, dans un esprit constructif, et à réunir urgemment les conditions du cessez-le-feu immédiat dans le but de mettre fin aux souffrances du peuple congolais » ; certains opposant se disent également favorables à ce dialogue.

C’est le cas notamment de Moise Katumbi, président du parti Ensemble pour la République qui explique que cette démarche « offre aux Congolais une opportunité unique de s'attaquer aux causes profondes de la crise actuelle, plutôt que de se résigner à en gérer perpétuellement les conséquences sécuritaires » : « Nous affirmons avec conviction que seul un dialogue sincère, transparent et véritablement inclusif peut mettre un terme définitif à la guerre », a déclaré Moise Katumbi dans un communiqué indiquant « être pleinement disposé à prendre une part active à un dialogue inclusif, sincère et constructif, sous l'égide des médiateurs régionaux issus de l'EAC et de la SADC, ainsi que des instances nationales que sont la CENCO et l'ECC. »

De son côté, Martin Fayulu a exhorté toute la nationa congolaise « à mobiliser les efforts pour appuyer cette initiative. »

Il propose que ce dialogue soit baptisé « Processus de Kinshasa », et soit porté par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC), à travers son projet de dialogue dénommé Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en République Démocratique du Congo et dans les Grands Lacs.

Pour rappel, l’Angola, médiateur dans le conflit qui touche l'Est de la RDC, a confirmé le début des négociations directes entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 pour le 18 mars prochain à Luanda ; et dans un climat d’incertitudes de part et d’autre, le président angolais João Lourenço a reçu le vendredi 15 mars dernier Mambu Sita Sumbu, l’envoyé spécial du président Félix Tshisekedi Tshilombo qui fait le suivi du processus de Luanda.