Ce jour-là, 15 janvier comme aujourd’hui, mais en 1963, Moise Tshombe capitule et proclame la fin de la sécession katangaise, depuis Kolwezi où il se trouve.

10 jours auparavant, il venait de perdre Elisabethville, capitale du Katanga indépendant.

Dans son importante déclaration, Tshombe déclara qu'il mettait fin à la sécession, appelant le chef du gouvernement central, Cyrille Adoula, d’accorder sans délai une amnistie garantissant la sécurité et la liberté au gouvernement katangais, à lui-même ainsi qu’à tous leurs collaborateurs

Il reconnut sa défaite, mais dénia à quiconque le droit de priver le peuple katangais de son aspiration à l’autodétermination.

Pour lui, cette autodétermination devait s’exercer dans le cadre d’un Congo fédéral.

La sécession katangaise n'aura duré que 29 mois et 15 jours.

Deux jours plus tard, Tshombe se rendit à Élisabethville (Lubumbashi).

Isolé diplomatiquement, il ne pouvait pas résister longtemps. C'est alors qu'il s’envola pour l’Espagne mais pour un exil de courte durée puisqu’il revint, dès 1964, dans un Congo unifié.

Il sera nommé premier ministre du gouvernement central de coalition à Léopoldville.

Mais le 13 octobre 1965, le président Kasa-Vubu, en fin mandat, décide de révoquer Tshombe qui venait de remporter haut la main les élections législatives avec sa coalition, la Convention nationale congolaise (Conaco)

Il s'ensuivra, entre Kasa-Vubu et Tshombe, une crise qui poussera le lieutenant général Joseph-Désiré Mobutu, chef de l’armée, à prendre le pouvoir, le 24 novembre 1965. Tshombe ira de nouveau en exil et mourra en juin 1969 à Alger (Algérie), âgé de 49 ans.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd.)