L’insécurité dans l’Est de la RDC avec actuellement la guerre contre le M23 au Nord-Kivu, continue de causer mort d’hommes au-delà du déplacement massif de la population ; et cela depuis plusieurs décennies.

Et si le gouvernement congolais fait part des avancées significatives sur le plan diplomatique, il n’a toutefois pas obtenu la reconnaissance de ces massacres comme un génocide comme ce fut le cas pour le Rwanda, qui a avait enregistré pourtant moins de morts.

Pour le ministre des Affaires Étrangères et de la Francophonie, Christophe Lutundula, le contexte n'est pas le même : « Le contexte qui a conduit à ce qu'on se trouve devant deux tribus qui se tuent, comme cela s'est passé, et ce n'est pas le Rwanda seul qui a porté le discours de génocide sur la place publique internationale, les organisations des droits de l'homme, le système des Nations-Unies et ainsi de suite, donc c'est un contexte tout à fait différent », a signifié Christophe Lutundula lors d'un briefing presse conjoint le lundi 25 mars dernier avec le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya.

Toutefois, le chef de la diplomatie congolaise estime qu’au regard de la gravité de la situation actuelle, il y a nécessite que la communauté internationale accorde une attention particulière à cette problématique : « Au sens générique du terme génocide, on peut en parler, mais au sens technique, c'est tout à fait différent, mais cela ne reste pas moins grave que ce qui s'est passé au Rwanda », a fait remarquer Christophe Lutundula, indiquant qu’il y a des décisions qui sont prises avec notamment des sanctions, et d’autres actions judiciaires.