Des défenseurs des droits humains ressortissants des provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu dénoncent les conditions de vie des populations civiles présentes dans cette partie sous occupation des rebelles du M23 qui, avancent-ils, « vivent dans une prison à ciel ouvert sous le traumatisme, la faim, les tueries, les assassinats ciblés, les enlèvements, les recrutements forcés des jeunes et des mineurs, les violences sexuelles utilisées comme arme de guerre, la torture, les cambriolages, les pillages systématiques entre autres. »

Dans une déclaration faite ce mercredi 23 avril 2025 depuis Kinshasa, ces défenseurs des droits humains soulignent que la population de ces deux provinces est accablée par une crise sécuritaire sans précèdent qui paralyse les activités économiques dont les pertes sont énormes pour la RDC au profit du Rwanda : « Plusieurs familles sont exposées à la perte des investissements donnés en gages dans des Banques et Institutions de microfinance car ces dernières sont dans l’incapacité de rembourser les crédits », indiquent-ils déplorant le fait que la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations-Unies du 21 février 2025 continue à être foulée au pied par le M23 et son principal soutien, le Rwanda.

Ainsi, ces défenseurs des droits humains des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu demandent le renforcement de la présence de la MONUSCO et de son action dans la protection des civiles conformément à son mandat avec possibilité d'un redéploiement au Sud-Kivu, l’ouverture d’un couloir humanitaire pour faciliter la réponse aux besoins de la population meurtrie ou encore la mise en place par le Gouvernement congolais d’un cadre de coordination pour accélérer la mise en œuvre de la résolution 2773.

Enfin, ils assurent être mobilisés, aux côtés des acteurs de la société civile du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, afin d’amplifier leurs actions qui concourent à la paix et à la sécurité en RDC. 




Joseph Seven

Joseph Seven - 24/04/2025 13:21 - Répondre 

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