L'insécurité grandissante est toujours d'actualité dans les petites et grandes agglomérations de la région de Beni au Nord-Kivu.

Les groupes armés qui pullulent dans cette zone sont toujours accusés de commettre des meurtres et autres abus, surtout sexuels.

Des villages de cette partie de l'Est de la RDC demeurent mal desservis par les réseaux de téléphonie mobile. Ici, les connexions sont mauvaises, faibles voire inexistantes.

Une situation qui impacte négativement sur la sécurité de la population. C'est le cas par exemple dans le village Karuruma en chefferie des Bashu à 70 Kms de la ville de Butembo, où la population fait aussi face à cette faiblesse de la couverture des réseaux de télécommunication.

KATHUNGU Furaha, une des leaders d'opinion de ce village estime que l'implication des sociétés de téléphonie cellulaire s'avère tout aussi indispensable : « Pour être sécurisé, il faut aussi une bonne connexion cellulaire permanente. Mais ici chez nous, elle est toujours perturbée et dans d'autres coin, elle est inexistante. Nous avons besoin d'une antenne ici chez pour nous nous permettre d'alerter les services de sécurité à temps parce qu'il y a beaucoup de cas d'insécurité qui sont documentés. Nous pensons qu'une fois installée, elle contribuera à réduire ces cas », a-t-elle soutenu.

Il faut dire que le territoire de Beni connait une forte présence de miliciens, issus de nombreux groupes armés et terroristes dont l'ADF, et d'autres milices armées locales.

Pour y faire face, il est indispensable de relever urgemment le défi communicationnel : « La stabilité des réseaux de télécommunications peut facilement apporter solution à cette situation car il y a des civils dans des camps qui nous alertent, mais ces alertes arrivent en retard et l'intervention aussi. Je crois que si les autorités peuvent entrer en contact avec les responsables des maisons de télécommunication qui sont actives ici chez nous, notamment Airtel, VodaCom et Orange, cela pourra aider à résoudre ce grand problème qui impacte négativement les offensives contre les miliciens », avance un autre acteur local.