
L’activisme des groupes armés dans la partie petit Nord Kivu entraine régulièrement des violations des droits de l'homme et des droits des enfants. Depuis 2020 à nos jours, des centaines d’enfants sont recrutés et utilisés par les groupes armés et les forces armées, ils sont victimes des violences sexuelles, de meurtre et mutilation, d’enlèvement et d’autres violations graves de leurs droits. Certains enfants sont capturés au front et d’autres arrivent à s’échapper et approchent les FARDC ou la police, mais peuvent se retrouver en détention pour ‘’participation au mouvement insurrectionnel’’ par le simple fait qu’ils viennent des groupes armés.
Dans le passé récent, la MONUSCO section Protection de l’Enfant, le Bureau Conjoint de Nations Unies aux Droits de l’Homme, la Section d’appui à la justice, la section de d’appui à l’administration pénitentiaire, l’UNICEF et le GTTC ont identifié une centaine d’enfants à la prison centrale de Munzenze dont la majorité venaient de passer plus de 6 mois en détention sous la juridiction de l’Auditorat Militaire. Ils etaient entre autres poursuivis pour ’participation au mouvement insurrectionnel’’. Suite aux efforts conjoints les enfants ont été libérés mais ce phénomène reste reçu. C’est donc pour renforcer la protection judiciaire des enfants que le GTTC Nord Kivu en collaboration avec la Section Protection de l’enfant de la MONUSCO, et l’UNICEF, ont organisé un atelier d’échange et de renforcement des capacite des acteurs judicaires et leurs collaborateurs sur la protection de l’enfant en période des conflits armés, pendant deux jours à l'hôtel Cap Kivu du 27 au 28 juin 2023.
L’objectif principal de l’atelier était de renforcer les capacités des autorités judiciaires en vue de leur permettre de mettre en œuvre les standards et principes relatives à l’administration de la justice et à la protection des enfants affectés par les conflits armés, en général et ceux sortis des forces et groupes armés en particulier et de contribuer ainsi à prévenir et à lutter contre les violations des droits de l’enfant, en particulier, la détention des enfants.
Amener des magistrats, les forces et services de sécurité et autres acteurs judiciaires à mettre en œuvre les standards internationaux et nationaux lors du traitement des dossiers des enfants en conflit avec la loi en particulier les enfants venus des groupes armés.
Améliorer le traitement, l’instruction et la gestion de cas d’enfants sortis de groupes armés à travers le renforcement de leurs connaissances sur les standards opérationnels d’évaluation de l’âge, les techniques d’entretien avec les enfants victimes, témoins et survivants
Obtenir l’engagement des participants à référer systématiquement à la section Protection de l’enfant de la MONUSCO, aux acteurs de protection de l’enfant ou services sociaux, les enfants capturés au front et ceux qui se rendent aux FARDC ou la PNC à l’aux services de sécurité.
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