Lancement à Goma de la campagne " Parlons Avortements " depuis ce mardi 27 septembre 2021, par l'ONG Youth Sprint.

Pour Lyliane Safi Sharanguza, Chargée de communication au sein de cette organisation, cette campagne s’inscrit dans le cadre de la journée internationale pour la dépénalisation de l’avortement célébrée chaque 27 septembre de l’année pour vulgariser l’avortement dans les communautés du fait que la plupart des membres de la communauté ne savent pas quand est-ce qu’il faut faire recours à l’avortement médicalisé et sécurisé.

Elle indique qu’il y a des statistiques qui prouvent que 9 femmes sur 100 meurent en RDC à cause des avortements clandestins, et pour empêcher tout cela, il y a besoin de sensibiliser les gens pour qu’ils aient des notions sur comment et quand recourir à l’avortement sécurisé : « Voilà pourquoi aujourd’hui on a été avec différentes organisations qui œuvrent dans le domaine de la santé sexuelle de la reproduction sous l’égide de Youth Sprint Goma qui a organisé l’activité », a-t-elle dit.

Ici, précise-t-on, il était ici question d’échanger avec les jeunes sur l’avortement sécurisé et beaucoup plus sur la promotion du protocole de Maputo qui demande à ce qu’on recourt à celui-ci « si la grossesse menace la mère ou sa santé mentale, et lorsqu’elle a eu la grossesse par inceste ou lorsqu’elle a été violée mais pas dans le vagabondage sexuel »

Pour elle, l’objectif tant attendu est de voir les gens parler de l’avortement sécurisé partout en RDC, du fait que la question reste considérée comme tabou jusqu’aujourd’hui dans des communautés alors que le pays avait aussi ratifié le protocole de Maputo, ce qui selon elle, n’est pas mis totalement en exécution.

Notons que cette campagne s’étend sur plusieurs parties du pays dont le Sud-Kivu, Lubumbashi ainsi que le Nord-Kivu.