
Le gouvernement congolais persiste et signe ; le CONOPS qui est repris dans l’accord de paix de Washington entre la RDC et le Rwanda porte bel et bien sur le retrait des troupes rwandaises.
Dans un briefing organisé ce jeudi 3 juillet, la ministre des affaires étrangères Thérèse Kayikwamba a également expliqué que ce retrait interviendra au même moment avec la neutralisation des combattants FDLR qui sont également dans les zones sous occupation du M23.
Elle a par ailleurs signifié que ce texte ne prévoit aucunement une opération conjointe entre les FARDC et l'armée Rwandaise pour y arriver, avançant que le cas échéant la force de la MONUSCO pourrait être associée.
« Un aspect que j'ai déjà effleuré brièvement, c'est la mise en place d'un mécanisme conjoint de coordination de la sécurité, justement une structure qui sera établie pour s'assurer de la bonne mise en œuvre du CONOPS. Une structure hybride, si vous voulez, avec des représentants de la RDC, des représentants du Rwanda, mais aussi des participants ou des représentants de pays tiers qui vont donc assurer aussi une objectivité », a expliqué Thérèse Kayikwamba.
#RDC- #Rwanda : La question des #FDLR et leur neutralisation | “tout d'abord de sensibiliser les FDLR qui sont rwandais sur la possibilité de retourner chez eux et la possibilité d'y être pris en charge à travers la commission de démobilisation du #Rwanda et d'être réintégrés… pic.twitter.com/6bTgehoYbr
— Steve Wembi (@wembi_steve) July 4, 2025
Un accord de paix pour restaurer l’autorité de l’Etat
La cheffe de la diplomatie congolaise a par ailleurs fait savoir que cet accord « n’est ni un accord économique entre la RDC et les États-Unis, ni un accord bilatéral commercial entre la RDC et le Rwanda » : « Il s’agit avant tout d’un engagement politique et sécuritaire, centré sur le respect de la souveraineté, la cessation des hostilités, le retrait des forces étrangères, la fin du soutien aux groupes armés et le retour durable de la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo », a-t-elle signifié réitérant que cela « est une voie vers une paix durable, vers un développement durable et vers une pacification continue de l’Est de la RDC et de la région des Grands Lacs. »
Elle a ajouté également que cet accord « ne prévoit ni contrepartie économique, ni engagement économique contraignant entre la RDC et le Rwanda. »
Aussi, Thérèse Kayikwamba a expliqué que sur le volet sécuritaire et précisément sur le désengagement et l’intégration conditionnelle ; il ne sera aucunement question d’une intégration généralisée des groupes armés : « Celle-ci se fera sur la base de critères d’aptitude morale et physique, mais également à la lumière des leçons tirées du passé. Il n’est donc nullement question d’une amnistie déguisée ni d’un recyclage des groupes armés, mais bien d’un processus rigoureux, respectueux de l’ordre républicain », a-t-elle fait savoir.
Enfin, la Ministre des affaires étrangères a soutenu que cet accord de paix permettra à la RDC de restaurer l'autorité de l'État dans les zones actuellement occupées par le M23, et offrira également au gouvernement l'opportunité de se recentrer sur les priorités du développement et sur la prise en charge des populations vulnérables.
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