Annoncée pour le 13 novembre prochain, la signature de l’accord définitif de Paix de Washington par le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue Paul Kagame est reportée.

Et pour cause, le chef de l’Etat congolais aurait une fois de plus exigé "le retrait sans conditions des troupes rwandaises qui combattent aux côtés du M23 du territoire congolais" : « Le président Tshisekedi ne peut pas aller signer la paix à Washington sans qu'on puisse constater que les troupes rwandaises se sont retirées de notre territoire », a déclaré sur RFI ce mercredi 12 novembre 2025 le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya.

En réaction, le ministre rwandais des affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe a confirmé que cette rencontre a été reportée à la dernière minute par l'administration américaine, sans toutefois indiqué la cause de ce report.

Il a simplement indiqué que les trois parties sont en train de chercher « une autre date qui correspond à leurs agendas respectifs. »

Le chef de la diplomatie rwandaise a par ailleurs fait savoir que la réunion entre les présidents Tshisekedi et Kagame sous l’égide de Donald Trump a pour objectif de signer le Cadre d'intégration économique régionale, qui a récemment été approuvé et paraphé par les deux parties après là encore un épisode d’hésitations de la part de la partie congolaise.

Pour rappel, Kigali avait déjà expliqué que cette condition de retrait de ses troupes de la RDC « n’avait nullement été posée » lors des discussions menées à Washington par les délégations de la RDC et du Rwanda sur ce sujet.

Olivier Nduhungirehe avait ainsi signifié que les négociations sur le cadre d'intégration économique régionale sont « purement économiques et n'abordent pas les questions de sécurité, qui sont traitées par le Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité » : « Je pense qu'il est grand temps que le porte-parole du gouvernement de Kinshasa cesse de désinformer en permanence le public congolais, qui a besoin de vérité sur l'application des accords de paix en cours », a-t-il déclaré cette fois sur X.

Et si le ministre Patrick Muyaya a assuré que des progrès sont enregistrés dans les processus de Washington et de Doha, nombreux restent sceptiques quant à leur aboutissement heureux annoncé depuis plusieurs jours mais très peu probable au vu de la situation sur le terrain où les FARDC et le M23 s'accusent mutullement de violer le cessez-le-feu recommandé.