À 65 ans, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a annoncé ce vendredi 28 août sa démission en raison de problèmes de santé. Deux visites récentes à l'hôpital ont soulevé des spéculations sur sa capacité à se maintenir au pouvoir. Rattrapé par son ancienne maladie chronique intestinale qui « risque de s'aggraver », a indiqué Shinzo Abe, il veut ainsi éviter de « perturber la scène politique nationale ».

Shinzo Abe occupe son poste depuis 2012, un record de longévité pour un Premier ministre nippon, et sa démission est un bouleversement dans la vie politique japonaise, même s’il n’a pas de successeur évident.

Ces derniers jours, le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, avait par ailleurs tenté de balayer les spéculations sur un départ précipité. Ce fidèle du Premier ministre avait encore répété ce vendredi matin s'attendre à ce que Shinzo Abe annonce au contraire son intention de « travailler dur » tout en se soignant, et avait réaffirmé ne pas avoir vu de signes d'altération de sa santé lors de ses entrevues « quotidiennes » avec lui.

Les observateurs s'attendaient aussi à ce que Shinzo Abe veuille rester à son poste jusqu'au terme de son troisième et dernier mandat de président du Parti libéral-démocrate (PLD) prévu en septembre 2021.

Par ailleurs, il restera en poste jusqu'à la désignation d'un successeur, sans doute après un vote des députés et des membres du PLD.

Depuis le début de l'année, sa popularité est au plus bas. Les Japonais critiquent sa gestion de la pandémie de coronavirus, quand bien même le Japon est moins touché que d'autres pays.




Esaïe TSONGO

Esaïe TSONGO - 29/08/2020 15:32 - Répondre 

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