Les autorités nigériennes affirment qu'une « tentative de coup d'État » a été déjouée dans la nuit de mardi à mercredi 31 mars à Niamey.

De nombreux habitants de la capitale ont été réveillés en sursaut à 3h du matin par des tirs nourris dans le centre-ville, dans le quartier administratif, aux abords du ministère des Affaires étrangères et de la présidence qui ont duré moins d'une demi-heure.

A deux jours de l’investiture du nouveau président de la République du Niger, les enquêtes pour identifier les auteurs et complices de la « tentative de coup d'État » se poursuivent activement.

Selon des sources concordantes, au moins 15 militaires ont été mis aux arrêts pour des raisons d’enquête.

Les soldats arrêtés lors de l’assaut et d’autres interpelés ailleurs auraient reconnus être aux ordres du capitaine Gourouza, cet officier de l’armée de l’air qui, selon d‘autres sources, a réussi à traverser la ville de Niamey d’est en ouest, de l’aéroport aux abords du palais présidentiel, avec des armes lourdes sans se faire repérer.

« On les a vus venir depuis quelques semaines, confirme une source sécuritaire de haut niveau.  Aujourd’hui, nous les avons pris la main dans le sac, ils ont tiré sur nos soldats », précise-t-il.

Le capitaine Gourouza dont les photos sont sur les réseaux sociaux est, à ce jour, l’homme le plus recherché au Niger. Tous les services de renseignement sont à ses trousses.

Au palais présidentiel, cette tentative n’a pas entravé le fonctionnement normal des institutions.

Mercredi, Mahamadou Issoufou a présidé la cérémonie de prestation de serment de deux nouveaux membres de la Cour constitutionnelle et a fait ses adieux au personnel de la présidence.