
« Les éco-gardes du parc de Virunga veulent dans les tous prochains jours, procéder à nous déguerpir de notre village…Ces gens ne nous aiment pas !». Ce message se passe de bouche à l’oreille dans le village lacustre de Kasindi-Port au bord du lac Edouard, en groupement Basongora, secteur de Ruwenzori, territoire de Beni au Nord-Kivu en plein parc national des Virunga (PNVi). Aussitôt sur le lieu, personne parmi certains riverains qui rependent cette nouvelle, telle une traînée de poudre au sein de la couche juvénile n’a pas été prouvée. « Personnellement, je ne connais pas l’origine de cette affirmation. Mais cela nous paraît déjà vrai, par le fait d’être véhiculé par plusieurs personnes, voire par certains leaders communautaires », fait savoir P.J., un habitant de Kasindi-port, ce village situé à 18 kilomètres de la cité frontalière de Kasindi-Lubiriha. Sans source fiable, cette nouvelle qui installe peu à peu, un climat de méfiance entre les éco-gardes et les populations locales, est fausse. « La population s'était déjà opposée depuis 2019 à cette démarche, et elle a déjà eu gain de cause. Mais voilà que ce faux dossier qui divise la communauté à l’ICCN resurgit », fait savoir le chef du village Kakule Kikemba qui estime que son village compte actuellement un nombre important de la population, impossible à être déplacées.
ICCN rejette cette accusation
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), par l'entremise d'Éric Kitakya, conservateur en chef du secteur nord du Parc national de Virunga, rejette en bloc cette accusation et a fait savoir que : « Il n’y a aucun programme qui est en train d’être arrêté sur un quelconque déguerpissement...», dit-il.
Selon des sources concordantes, Kasindi-Port, est une zone stratégique sur le plan économique et écologique où les populations devraient vivre en toute quiétude.
D’ailleurs, il fait partie des enclaves des pêches au bord du lac Edouard, ne figurant pas sur la liste des pêcheries légales reconnues par l’Etat congolais ou encore sur la superficie du parc, ajoute J.,C., l’un des jeunes chercheurs du coin. « Avec l'explosion démographique, les populations se dispersent dans les entités diverses pour s’approvisionner en poisson sur la rivière et le lac Albert. Des personnes viennent soit pour la pêche, le petit commerce ou à la recherche des terres arables, car les hautes terres ne sont plus capables de contenir le besoin en agriculture. Avec ce phénomène, il est impossible de déguerpir les riverains », conclut-il.
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