Critiqué pour sa proposition de réserver la présidence aux «100% congolais», Noël Tshiani insiste

Candidat malheureux à la présidentielle de 2018 en RDC, Noël Tshiani Muadiamvita est revenu sur sa proposition controversé de réserver la fonction de président de la République uniquement aux Congolais nés « de père et de mère » congolais.

Dans une interview accordée ce mardi à Radio Okapi, l’économiste assure que sa proposition, qui fait encore polémique, relative aux conditions d’accès au poste de président de la République, n’est pas discriminatoire.

« Il faut prévenir que guérir. La présidence de la République doit être réservée à ceux qui sont 100% Congolais, loyaux 100% à la République démocratique du Congo », explique Tshiani Muadiamvita. 

Cette proposition, selon lui, est dans « l’intérêt national », car « il s’agit de s’assurer que la RDC sera toujours dirigée par l’un d’entre nous. »

L’ex-fonctionnaire de la Banque mondiale reconnaît cependant que le fait d’être Congolais « de père et de mère » n’est pas une garantie d’efficacité : 

« On n’a pas été préparé pour gérer le Congo comme il le fait. Et d’ailleurs, c’était préparé stratégiquement par le colonisateur pour qu’on puisse aboutir à une catastrophe sur le plan de la gestion. Maintenant, après Kasa-Vubu, il y a eu Mobutu, même chose, Kabila père, même chose, Kabila Fils, même chose. Ils n’ont été préparés, ça n’a rien à avoir avec le fait d’être Congolais » signifie-t-il.

Il faut dire que depuis qu’il a annoncé cette proposition, nombreux y voient une très mauvaise approche qui risque de replonger le pays dans un nouveau cycle de guerres.

D’autres encore y voient des signaux voulant écarter de sérieux candidats à la présidentielle de 2023, comme Moise Katumbi, souvent accusé d’avoir une double nationalité.

Et dans les réseaux sociaux, des commentaires fusent de partout, mais pas dans le sens de soutenir cette proposition, et certains, pour s’en moquer, n’hésitent pas de demander à Noël Tshiani, à qui on reproche d’ailleurs d’avoir un passeport américain, d’ajouter parmi ces conditions d’accès au poste de président de la République, celle d’avoir obligatoirement une épouse de nationalité congolaise, « pour bien garder le secret d’état. »