Déploiement de la Force de l’EAC en RDC: « Il faut qu’elle soit celle d’action », François Hollande

Séjournant à Bukavu au Sud-Kivu où il a participé à l'inauguration du bâtiment de l'Institut Africain de chirurgie Minimale invasive de l'hôpital de Panzi du Docteur Denis Mukwege, l’ancien président français François Hollande s’est exprimé sur l’épineuse question sécuritaire à l’Est de la RDC.

Il s’est montré critique vis-à-vis des pays voisins à la RDC qui entretiennent des groupes armés dans le pays et les a invités à cesser cette entreprise : « Je pense qu'il faut le dire à tous ceux qui sont autour de la RDC qui laissent passer les groupes (armés) sans parler de ceux qui les entretiennent, doivent arrêter », a-t-il dit à la presse.

Au sujet du déploiement de la Force régionale de l’EAC, l’ancien président français a émis son vœu de voir que celle-ci soit une force d'action et non d'interposition, et qu’elle agisse pour une courte durée : « C'est toujours très difficile d'avoir des forces extérieures. S'il doit y avoir une force, elle doit être forcément internationale avec les pays qui sont les plus concernés. Avec l'expérience que j'ai dans d'autres coins du globe, il faut que cette force soit de courte durée, et avec un contact direct par rapport aux groupes qui terrorisent cette région. Ça ne peut pas être forcément une force d'interposition, ça doit être une force d'action », a expliqué François Hollande.

Il n’a pas manqué de placer un mot sur la MONUSCO qui fait objet de nombreuses critiques en RDC : « S'il n'y avait pas la MONUSCO, ça serait pire mais la MONUSCO n'est pas la seule réponse », a estimé François Hollande.

Il a par ailleurs dénoncé les violences faites à la femme dans l'Est de la RDC, et a exigé que justice soit faite.

« Il y a des violences partout là où il y a des guerres, mais on parle moins de celles commises en RDC », a-t-il soutenu.

Pour rappel, des manifestations populaires, et parfois meurtrières, sont organisées depuis quelques mois maintenant dans plusieurs villes de l’Est du pays pour exiger le départ de cette mission Onusienne.