Alors que la coalition de rebelles tigréens et oromos est à moins de 200 km de la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, le Premier ministre Abiy Ahmed a annoncé qu'il se rendrait en personne sur la ligne de front pour diriger la défense de la capitale.

A la sortie d'une réunion du comité exécutif de son parti, le Parti de la prospérité, il a fait savoir qu'à partir de ce mardi 23 novembre, il serait personnellement « mobilisé sur le front pour mener les forces armées ».

« Ceux qui veulent faire partie des enfants de l'Éthiopie salués par l'histoire, levez-vous aujourd'hui pour votre pays »a-t-il déclaré.

Après avoir déclaré l'état d'urgence le 2 novembre, l'ancien soldat Abiy Ahmed a donc choisi de tenir désormais un discours très nationaliste, rappelant les serments guerriers des anciens empereurs d'Éthiopie.

Pendant ce temps, la coalition des rebelles oromos et tigréens ayant juré de le destituerdit avancer vers Addis Abéba et affirme avoir notamment pris la ville de Shewa Robit, à 200 kilomètres de la capitale.

« Nous ne pouvons pas continuer ainsi »

De son côté, le ministre éthiopien de la Défense, Abraham Belay, a lui aussi fait savoir que les forces armées seraient désormais engagées « dans une action différente », mais sans plus de détails.

« Nous ne pouvons pas continuer ainsi », a-t-il simplement affirmé.

Il faut dire que l'armée éthiopienne ayant été très affaiblie, la guerre est aujourd'hui menée sur plusieurs fronts essentiellement par des milices et des forces régionales. Et les efforts diplomatiques des États-Unis et de l'Union africaine semblent bien, aujourd'hui, dans une impasse.