
Le camp Katumbi critique sévèrement la gestion par le Président Félix Tshissekedi, de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC.
Dans un communiqué, Olivier Kamitatu, Directeur de cabinet et Porte-parole du Président d’Ensemble pour la République, a clairement signifié que la chute de Goma, c'est l'échec de Félix Tshisekedi : « Il doit l'assumer sans chercher à se défausser comme il en a l'habitude. À maintes reprises, Moïse Katumbi a tiré la sonnette d'alarme sur la nécessité de prendre soin de nos troupes. Il a dénoncé l'impunité entourant les détournements de fonds qui leur étaient destinés, et critiqué l'opacité des dépenses et des marchés liés à leur équipement. Il a également dénoncé la présence inacceptable de mercenaires et de groupes génocidaires aux côtés de nos forces armées. Il a mis en garde contre la politique de discrimination, de racisme, de xénophobie menée dans le pays. Toutes ces alertes ont été accueillies par le mépris, le dénigrement et des accusations infondées, toutes basées sur les mensonges les plus éhontés », a déploré Olivier Kamitatu soutenant que « l'échec de Goma, c'est celui de l'arrogance et du refus obstiné du pouvoir de regarder la réalité en face. »
« Cet échec relève surtout d'une gouvernance calamiteuse des affaires de l'État marquée par l'immoralité, l'inversion des valeurs et la corruption. Les institutions de l'État, censées servir l'intérêt public, ont été perverties et détournées de leurs rôles et fonctions afin de servir des intérêts bassement personnels. Chaque jour apporte son lot de scandales. On apprend qu'un ministre sans vergogne fait appel au chef des renseignements militaires pour séquestrer sa maîtresse. Le même chef des renseignements militaires délaisse sa mission pour passer tout son temps à traquer les hommes politiques au lieu de mettre toute son énergie à recueillir des renseignements sur l'ennemi. Un autre ministre, reconverti dans la comédie, plagie sans honte, les discours des grands orateurs tels que Winston Churchill et le Président Eisenhower pour enflammer avec grandiloquence nos soldats qu'il a envoyés affamés et sans munitions au combat. Pendant ce temps, un autre ministre, sous l'emprise de stupéfiants, se plaît à dispenser les peines de morts comme on distribue des bons points et annonce avec un air bravache que le Rwanda deviendra bientôt la 27ème province du Congo. Finalement, l'échec de Goma c'est le résultat de l'irresponsabilité, de l'incompétence et de l'inconscience au sommet de l'État », a-t-il ajouté faisant remarquer que chaque fois que les localités congolaises étaient frappées par des tragédies, « c'était presque inévitablement lors des voyages sans but et sans impact que le Chef de l'État effectuait à l'étranger, voyages assortis d'apparitions indécentes lors de célébrations aussi futiles qu'un match de football au Qatar. »
« Pendant que la situation à Saké continuait de se dégrader, ce dernier n'a eu d'autre besoin que de fanfaronner à Davos, et pendant que Goma tombait, le clan familial s'adonnait à des frivolités en Afrique du Sud. Une telle attitude est l'expression d'un mépris flagrant envers ceux qui, dans l'ombre, se battent non seulement pour leur survie, mais pour garantir la survie de l'intégrité territoriale de la RDC », a pointé Olivier Kamitatu.
Le Directeur de cabinet et Porte-parole du Président n’a pas ménagé le Président Tshisekedi sur son discours après la chute de Goma, « a provoqué un profond malaise » : « Ses incohérences aussi provocantes qu'indécentes révèlent non seulement une rupture avec la réalité, mais une profonde méprise et méconnaissance des responsabilités qui incombent à tout véritable leader. Comment peut-on appeler à l'unité nationale tout en se livrant à un jeu de division, fracturant notre Nation avec le tribalisme, le clanisme, le népotisme et l'ostracisme ? Où sont les actes concrets qui devraient favoriser l'apaisement et l'unité ? Comment peut-on rendre hommage à nos FARDC, malheureux soldats payés à peine100 dollars et encore, si la solde daigne arriver - tout en recrutant des mercenaires pour 10.000 dollars par mois et en laissant impunément ses collaborateurs s'enrichir en faisant de la guerre leur business ? Comment parler d'effort financier à ses concitoyens sans leur expliquer où sont passés les milliards dépensés dans la guerre alors que nos enfants ont été abandonnés dans les collines du Kivu sans tenue règlementaire, sans bottines, sans ration ? Comment peut-on exiger de notre jeunesse qu'elle se sacrifie, qu'elle s'enrôle dans une armée sinistrée, alors que depuis 2019 et une promesse fallacieuse d'améliorations, rien n'a été fait ? Comment oser appeler au respect des principes du droit sur la tribune de l'ONU tout en piétinant ces mêmes principes dans notre Congo, réprimant l'opposition avec brutalité bafouant la Constitution, menaçant les activistes et réduisant au silence des journalistes épris de vérité ? Comment peut-on demander la solidarité internationale d'un côté, et mettre le feu aux ambassades de nos partenaires à Kinshasa de l'autre ? », s’est-il interrogé, « condamnant fermement par ailleurs le Rwanda et toutes les puissances étrangères qui se battent sur le sol congolais. »
« Les armes doivent se taire. Le sang des Congolais a suffisamment coulé. Aucun centimètre du territoire de la RDC ne doit être cédé. Notre pays doit demeurer un et indivisible », a-t-il signifié expliquant toutefois que le conflit à l'Est de la RDC « ne se limite pas à une simple confrontation avec d'autres nations. »
Pour Olivier Kamitatu, l'autre partie du problème réside « dans le conflit interne entre Congolais » : « L'une des plus grandes erreurs de Félix Tshisekedi, a résidé dans l'institutionnalisation du tribalisme, de la discrimination et de l'exclusion. Lorsque les nominations au sein de l'administration, de la justice et de l'armée favorisent majoritairement la famille, le clan, le parti et une seule tribu, au détriment de la compétence et de la diversité nationale, le sentiment d'injustice ne peut que croître », a -t-il expliqué.
« Nous nous trouvons aujourd'hui à un carrefour crucial pour l'avenir de notre pays. Dès lors que Félix Tshisekedi s'enlise dans sa logique de guerre, recourant aux mercenaires et aux FDLR, qu'il s'obstine à modifier la Constitution dans le seul but de conserver le pouvoir et de poursuivre avec une avidité démesurée le pillage de notre pays, qu'il bâillonne la presse libre et menace même les chaînes internationales de couper leur signal pour étouffer toute voix critique, qu'il rétablit la peine de mort afin d'imposer un règne par la terreur, qu'il arrête ses opposants ou les condamne à l'exil, qu'il use du chantage de la rue contre les puissances occidentales sans en comprendre les graves conséquences qui ont conduit à des actes de vandalisme, à des pillages et à des incendies, et qu'il refuse de négocier tant avec les oppositions armées que pacifiques, il anéantit toute possibilité de trouver une issue constructive à la crise », a soutenu Olivier Kamitatu pour qui Félix Tshisekedi, qui est déconnecté de la réalité, « est un pyromane encerclé par les flammes. »
« Il sape les processus de paix initiés à Luanda et à Nairobi. Il rend chaque jour un peu plus lointaines les perspectives de réconciliation et de paix. En s'entêtant dans cette voie, il conduit implacablement le pays vers sa destruction, à l'image du Soudan ou de Haïti. Incapable de reconnaître ses erreurs, il ne fait plus partie de la solution. Il est devenu le problème lui-même et doit, sans équivoque, se retirer pour laisser place à une véritable dynamique de changement », a-t-il conclu.
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Joseph Seven - 03/02/2025 18:07 - Répondre
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