La situation sécuritaire à l’Est de la RDC préoccupe au plus haut niveau les institutions du pays.

C’est ainsi qu’une pétition a été lancée pour convoquer une session parlementaire extraordinaire sur la situation sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Pour la sénatrice Francine Muyumba, qui soutient cette pétition, la représentation nationale ne peut rester indifférente face à l’avancée des rebelles qui occupent désormais 3 des 6 territoires du Nord-Kivu.

Elle critique par ailleurs l’inaction de la force régionale de l’EAC face à cette situation.

« Un parlement sérieux dans un pays sérieux ne peut pas rester indifférent alors que le pays est en train de disparaitre. Nous devons interpeller le gouvernement sur le déploiement de la force régionale de l’EAC. Nous avons besoin d’une force offensive qui doit se battre aux côtés des FARDC afin de chasser les rebelles hors du territoire congolais », a-t-elle déclaré.

Elle exprime également sa compassion aux populations touchées par cette guerre, surtout les femmes et les jeunes filles qui sont exposées aux différentes formes de violences au-delà de la situation humanitaire critique.

Francine Muyumba a signifié qu’elle s’investira davantage dans sa mission de plaider la cause de la population : « Je me battrai et j’userai de mon pouvoir me donné par la population de ne pas rester calme, de ne pas être réduite au silence et de parler pour que les choses soit faites de manière appropriée », a-t-elle signifié.

Pour rappel, des manifestations ont été organisées en début de semaine à Goma pour dénoncer l’inaction de la force régionale de l’EAC, et dans la foulée, c’est le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso qui a menacé de demander le départ de cette force qui visiblement favorise l’ennemi.