Accusé de faire la guerre dans l’Est de la RDC pour aussi piller les ressources minières dans cette partie du pays, le M23 poursuit avec son avancée et s’est emparé récemment de Walikale-centre, le chef-lieu du territoire de Walikale, une autre zone minière.

Si le mouvement rebelle affirme "qu’il n’est aucunement impliqué dans le trafic minier", il est clair qu’au regard de ses conquêtes, ce dernier vise principalement les régions dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu, qui abritent les mènerais stratégiques.

A Walikale, les rebelles ont pris le contrôle de de la mine de Bisie, l’une des plus grandes réserves d’étain au monde.
Son coltan et sa cassitérite sont essentiels à l’électronique et l’aérospatiale.

A Rubaya dans le territoire de Masisi, il contrôle un site clé pour le coltan, utilisé dans la fabrication des smartphones et batteries, où plus de 6.000 creuseurs artisanaux exerçaient. 

En territoire de Rutshuru, à Lueshe principalement, le M23 occupe l’unique mine de pyrochlore d’Afrique, cruciale pour le niobium, métal stratégique pour l’aéronautique et l’industrie militaire.

Dans le territoire de Lubero, à Mugisha, ce mouvement rebelle contrôle de zones aurifères, alors qu’à Lumbishi dans le territoire de Kalehe en province du Sud-Kivu il contrôle une mine riche en tourmaline, coltan, or et cassitérite ; des matériaux précieux pour les industries électroniques et joaillières.

Pour rappel, le président Félix Tshisekedi, qui a dénoncé à maintes le pillage des minerais par le M23 pour le compte du Rwanda, a récemment proposé aux Etats-Unis un accord sur l’exploitation des minerais stratégiques en RDC, en contrepartie d’un soutien militaire et diplomatique pour faire face à la guerre contre le M23 dans l’Est du pays.