Ce jour-là, 4 août comme aujourd’hui, mais en 1998, un élément précurseur de 600 soldats rwandais dirigés par le commandant James Kabarebe débarque à Kitona. Objectif : s'emparer de Kinshasa.

LD Kabila évita de justesse la prise de Kinshasa et la chute de son régime grâce à une colonne motorisée d'Angolais

C'était au lendemain des victoires rapides des "agresseurs" dans la partie Est du pays (Uvira, Bukavu et Goma venait de tomber 2 jours auparavant, grâce notamment aux 2e, 10e et 12e brigades des Forces Armées Congolaises qui y étaient basées).

Ce 4 août, 3 avions, dont 2 Boeing 727 appartenant aux compagnies Congo Airlines (CAL) et Lignes aériennes congolaises (LAC) et un Boeing 707 de la Blues Airlines sont détournés à Goma par des militaires rwandais sur ordre du commandant James Kabarebe.

James prendra place avec plus de 600 militaires dans ces avions pour atterrir, sans coup férir, à la base militaire de Kitona (dans l'ouest du pays) où des milliers de militaires congolais étaient casernés.

Il s’agissait d’anciens membres des FAZ et des éléments de l'ex-DSP

En effet, le régime de LD Kabila se méfiait de ces gens et les avait envoyés à Kitona pour être "rééduqués", avant leur réintégration au sein des Forces Armées Congolaises (FAC). James Kabarebe parvint à les convaincre de rallier la cause de la nouvelle rébellion.

Stratégiquement, James savait que la ville de Kinshasa est approvisionnée depuis Matadi et Inga.

Il suffisait de couper la ville de son cordon ombilical : le chemin de fer, la route, le pipeline venant de Matadi et la ligne d’électricité venant d’Inga.

Dès le lendemain de leur arrivée à Kitona (le 5 août), les ports de Banana et Moanda sur la côte Atlantique tombent, coupant ainsi Kinshasa de l’océan.

Puis, cinq jours plus tard (10 août), le port fluvial de Matadi tomba à son tour.

Enfin, le 13 août les rwandais s’emparèrent de l’immense barrage hydroélectrique d’Inga, coupant Kinshasa de son alimentation en électricité.

Jusque-là, James et ses éléments avaient surmonté, sans difficulté, la faible résistance des éléments des Forces Armées Congolaises.

Laurent-Désiré Kabila évita de justesse la prise de Kinshasa et la chute de son régime grâce à une colonne motorisée et blindée, composée de 2.500 hommes appartenant aux 5e et 18e régiments angolais qui pénétrèrent en RD Congo à partir de l’enclave angolaise du Cabinda.

Mais certains affirment qu’il n’y a jamais eu de colonne motorisée angolaise.

Ceux-ci soutiennent qu’il avait plutôt été organisé un pont aérien entre Luanda et Kinshasa, ainsi qu’entre Harare et Kinshasa à une cadence de 600 militaires jour et 40 tonnes de munitions pour le contingent Zimbabwéen par jour.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)




Job KAKULE

Job KAKULE - 04/08/2022 14:42 - Répondre 

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