Ce jour-là, 9 septembre comme aujourd’hui, mais en 1990, le Président libérien Samuel Doe est sauvagement assassiné à Monrovia.

Depuis janvier 1990, les commandos du Président libérien Samuel Doe résistent aux rebelles de Charles Taylor et de Prince Johnson.

Ils sont bien entraînés et sont tous de la même ethnie que leur Président, et savent que leurs adversaires ne leur feront pas de cadeau.

A partir de juillet, l'étau se resserre sur le Président Samuel Doe qui vit désormais terré dans son palais de Mansion House.

La rébellion du National Patriotic Front of Liberia (NPFL) a conquis l’essentiel du territoire et contrôle déjà une bonne partie de la capitale.

Mais ce 9 septembre 1990 (c'était un dimanche), autour de 13h, le Président Samuel Doe annonce à sa garde qu’il va sortir.

Le ministre de la Défense, ainsi que son collègue qui assure l’intérim du ministère de l’Information, sont immédiatement convoqués. Direction : le port.

Annoncé, de loin par les sirènes hurlantes, le convoi présidentiel s’arrête devant un bâtiment de deux étages.

C’est là, en plein cœur de la zone portuaire de Monrovia, que l’Ecomog (la force d’interposition envoyée au Liberia par la Cedeao), a établi son quartier général.

Doe descend de sa voiture blindée et à peine descendu, il est fauché par une salve de fusils-mitrailleurs.

Doe, blessé aux jambes, est entraîné dans le bâtiment de l’Ecomog.

Les combats entre ses soldats, qui tentent de récupérer leur chef, et les rebelles, dureront 1 heure.

Les combats se déroulent sous le regard horrifié des Casques blancs gambiens, nigérians et ghanéens.

Au bout de 90 minutes de combat, sa garde rapprochée est maîtrisée et le Président Samuel Doe est capturé par les éléments de Prince Johnson.

On lie ses mains et on lui arrache les gris-gris qu’il porte en travers de la poitrine ; puis on l’humilie de toutes les manières.

Ses parties génitales broyées. Un rebelle, à la machette, lui coupe les deux oreilles et brise ses doigts. Un autre lui balafre le visage.

Et on va le soumettre à l’interrogatoire : Il avoue toute sa fortune, l’adresse de ses banques, la cachette de certains de ses proches.

Samuel Doe est à bout. Ses larmes se mélangent au sang qui dégouline de sa bouche.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd.)




Richard KUBUYA

Richard KUBUYA - 10/09/2022 11:05 - Répondre 

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