Réagissant à un tweet d’une députée belge d’origine congolaise, Lydia Mutyebele, qui a appelé l’Union Européenne à cesser de financer le Rwanda accusé régulièrement de déstabiliser la région des Grands Lacs ; le ministre rwandais des affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a soutenu que les chiffres des victimes dans les conflits armés incessants dans l’Est de la RDC, avancés dans par les autorités congolaises, sont manipulés.
Le chef de la diplomatie rwandaise affirme que le chiffre de 10 millions de morts à l'est de la RDC, avancé par la députée belge Lydia Mutyebele, tout comme celui de 15 millions de morts soutenus par le représentant permanent de la RDC à New York qui, est supérieur à celui de toute la population des provinces du Nord-Kivu et du Sud Kivu réunies : « D'autres officiels congolais parlent, à leur guise, de 6, 8, 10, 12 ou 15 millions, changeant de chiffres comme de chemise, pour les besoins d'une propagande macabre. Cette cacophonie congolaise, qui se base sur des chiffres inventés de toutes pièces, est tout simplement indécente », a écrit sur X Olivier Nduhungirehe ajoutant que même le chiffre de 7 millions de déplacés internes ‘’suite à la guerre du M23’’, avancé par les organisations humanitaires « est tout aussi fantaisiste. »
Manifestement, la véritable "influence" n'est pas celle du Rwanda auprès de l'Union européenne mais celle de ces députés belges d'origine congolaise, qui sont devenus des relais de la propagande de Kinshasa au sein du parlement et de la diplomatie belges.
— Olivier J.P. Nduhungirehe (@onduhungirehe) November 23, 2024
Je ne m'attarderai pas… https://t.co/sSyGopnALK pic.twitter.com/GDUL1Wxy1H
« Selon le HCR et l’OIM, le chiffre de 7.2 millions correspond aux personnes déplacées dans TOUTE la République démocratique du Congo (RDC), y compris Kinshasa et une dizaine de provinces de l'est, du centre et de l'ouest du pays. En réalité, les personnes déplacées dans les territoires concernés de la seule province du Nord Kivu, à cause des activités des centaines de groupes armés qui opèrent actuellement dans ces territoires (y compris les FARDC, les génocidaires FDLR et les milices meurtrières Wazalendo), étaient, au 30 septembre 2024, évaluées à 1,781.000. À la même période, durant les 18 mois qui précédaient cette date, 865.000 personnes déplacées étaient retournées chez elles », a-t-il poursuivi, expliquant que la solution à cette crise humanitaire est un dialogue politique direct avec le M23 : « La solution à cette crise humanitaire est bien connue ; ce n'est ni le mensonge permanent et la manipulation des chiffres de la part des officiels congolais et leurs suppôts belges, ni l'obsession de la solution militaire par Kinshasa, mais un engagement ferme du gouvernement congolais à la neutralisation des génocidaires FDLR et à un dialogue politique direct avec le M23 pour résoudre définitivement cette crise, en s'attaquant à ses causes profondes », a-t-il conclu.
1 Commentaire
Joseph Seven - 25/11/2024 17:15 - Répondre
🤔🤔🤔