En visite à Paris cette semaine pour le Sommet sur l’économie africaine, le président rwandais Paul Kagame s’est exprimé sur divers sujets, notamment sa relation avec la France, avec le rapport sur le génocide rwandais, ou encore l’insécurité aux frontières avec la RDC.

A ce deuxième point, Paul Kagame a salué l’état de siège décrété dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, mais a précisé « qu’il faudra faire suivre cela par des actions bien réfléchies et planifiées pour traiter cette question de façon concrète. »

A une question sur le rapport Mapping, le président rwandais a affirmé « qu’il n’y a pas eu de crimes » dans l’Est de la RDC : « Absolument pas », a estimé Paul Kagame qui a indiqué que le rapport mapping est « très controversé et très politisé. »

Il s’est opposé à une proposition du docteur Denis Mukwege qui a demandé à ce que des officiers rwandais soient jugés en RDC.

Pour lui, le prix Nobel de la paix est devenu « un outil de forces invisibles »

Interrogé sur la MONUSCO et le règlement de la crise à l’Est par la communauté internationale, Paul Kagame estime que la mission de l’ONU « est un énorme échec. »

Par ailleurs, il a signifié que les opérations conjointes ne sont pas à exclure, mais « Il faut que les deux parties discutent pour voir si ça peut marcher. »

Sur un autre chapitre, Paul Kagame a affirmé que « la France et le Rwanda ont désormais l’opportunité de bâtir une bonne relation. »

Il faut dire que les relations justement entre les deux pays se sont nettement réchauffées ces dernières années, sous la présidence française d’Emmanuel Macron.

Au cœur de ce rapprochement entre la France et le Rwanda, le rapport Duclert.

Pour rappel, celui-ci conclut que Paris porte des « responsabilités lourdes et accablantes » dans les évènements qui ont abouti au génocide au Rwanda en 1994 et qui a fait 800 000 morts selon l’ONU, sans toutefois être « complice » de génocide.




Job KAKULE

Job KAKULE - 17/05/2021 23:10 - Répondre 

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