A Kinshasa, les leaders de l’opposition dont Moise Katumbi, Martin Fayulu, Matata Ponyo, ou encore Delly SESANGA, ont manifesté ce jeudi 25 mai 2023 devant le siège de la CENI, pour dénoncer le processus électoral en cours en RDC.

Ils ont une nouvelle fois été dispersés par les forces de l’ordre qui ont qui a rappelé que le boulevard du 30 juin dans la capitale congolaise est considéré comme une zone neutre, c’est-à-dire interdite aux manifestations politiques.

« Nous dénonçons un processus chaotique. Ce pays n’appartient ni à la CENI ni à Monsieur Tshisekedi ni à ses amis. Ce pays appartient aux Congolais, c’est aux congolais de s’approprier ce processus électoral. Ce que nous avons amorcé le 20 mai et que nous poursuivons aujourd’hui va dans le sens de sensibiliser la population pour rejeter un processus qui est chaotique sur tous les plans », a déclaré Delly SESANGA.

Il a par ailleurs décrié « la restriction de l’espace politique » : « Les candidats ne peuvent pas se mouvoir à leur guise sur l’étendue du territoire national. Un de nous a été empêché de se rendre en province », revenant sur l’épisode de Moise Katumbi au Kongo-Central.

De son côté, Martin Fayulu a mis en garde contre une éventuelle fraude électorale : « Nous sommes là pour dire à la CENI que nous n’accepterons pas une nouvelle fraude électorale. Nous n’acceptons pas ce fichier électoral falsifié pour faire passer Félix Tshisekedi », a-t-il déclaré.

Il faut dire que malgré cette nouvelle répression policière, l’opposition ne décolère pas : elle compte bien organiser un sit-in devant le siège de la CENI le jeudi prochain.