Le Président Félix Tshisekedi est parmi les 110 dirigeants et leaders mondiaux qui participent ce jeudi 9 et vendredi 10 décembre au sommet sur la démocratie, initié par le président américain Joe Biden.

Indiquant que ces questions d'intérêt commun dont la démocratie, la lutte contre la corruption et le respect des droits humains, contribuent à l'avènement de l'État de droit, lequel il a proclamé comme objectif primordial de son mandat à la tête de la RDC, Félix Tshisekedi a affirmé s’être attelé, avec son Gouvernement, à renforcer la démocratie, avec notamment la libération des prisonniers politiques ainsi que la facilitation du retour de plusieurs hommes politiques « autrefois forcés de s'exiler sous d'autres cieux. »

Il a ajouté avoir consolidé la liberté d'association et de manifestation, celles-ci « n'ont été limitées que dans l'intérêt de préserver l'ordre public, conformément aux lois et dans les conditions prévues par celles-ci », a-t-il fait savoir.

« Cette volonté de renforcer la démocratie et de rétablir le dialogue avec la population s'est également manifestée lorsqu'il a fallu proclamer l'état de siège au Nord-Kivu et en Ituri. En effet, dans les semaines qui ont précédé la proclamation de cette mesure, j'ai entrepris plusieurs échanges aussi bien avec les élus de ces provinces qu'avec les pays voisins, tels que le Rwanda et l'Ouganda, ce dernier étant lui-même frappé par le groupe terroriste dénommé Allied Democratic Forces («ADF», en sigle) qui sévit également dans la partie Est de mon pays », a signifié le chef de l’état congolais qui a fait savoir que l’état de siège a été prorogé à plusieurs reprises, avec l'autorisation des deux chambres du Parlement.

Félix Tshisekedi a expliqué que la mise en place récente d'une nouvelle équipe pour diriger la Commission électorale nationale indépendante rentre dans le cadre de ses efforts pour préparer un processus électoral crédible, transparent, juste et libre.

Il a également évoqué la question de la corruption, indiquant s’être aussitôt engagé dans sa lutte : « Je ne pouvais, à mon accession au pouvoir, m'imaginer le degré de corruption qui rongeait mon pays. Afin de répondre à ce fléau et en vue de dégager les moyens nécessaires pour le développement économique et social de nos populations, j'ai engagé une lutte sans merci contre cette gangrène. Le renforcement de l'Inspection générale des finances (IGF) et la lutte qu'elle a menée sans désemparer contre les réseaux mafieux bien installés en RDC ont permis à l'État de commencer à engranger des dividendes de la lutte anti-corruption qui contribuent à l'assainissement de nos finances publiques », a-t-il expliqué.

Il a ajouté que ces efforts sont actuellement concentrés sur le secteur minier et le réexamen des contrats « parfois léonins signés dans ce domaine, en vue d'un rééquilibrage des partenariats et ce, dans l'objectif de les rendre plus équitable. »

Félix Tshisekedi a souligné s’être engagé à poursuivre cette lutte contre la corruption sous toutes ses formes, en adoptant, notamment le renforcement et l'autonomisation de l'Agence nationale de la lutte contre la corruption ; le renforcement de la Cour des comptes et des cours et tribunaux, la réforme des lois anti-corruption ; et l'orthodoxie dans la gestion transparente des ressources publiques et de l'exécution du budget de l'État.

Voulu virtuel en raison de la résurgence de la pandémie de Covid-19, ce sommet se veut, selon la Maison Blanche, révélateur du combat entre les démocraties, les dictatures et régimes autocratiques, au centre de la politique étrangère de Biden.

Mais la Chine et la Russie, non conviées à ce somet, dénoncent une volonté des Etats-Unis de bâtir leur hégémonie dans le monde.




Ésaïe Tsongo

Ésaïe Tsongo - 10/12/2021 15:25 - Répondre 

Bien