
Un café politique portant sur les différents processus régionaux de Paix auxquels participe la RDC, a été organisé ce jeudi 16 janvier 2025 par la section des affaires politiques de MONUSCO à Goma, à l’intention de différentes structures féminines basées en province du Nord-Kivu.
Ce dernier était une occasion de revenir sur les défis enregistrés dans le cadre des Processus de Paix de Nairobi et Rwanda qui sont quasiment à l’arrêt, et qui n’ont pas débouché jusque-là « à un accord de Paix » susceptible d’apporter une solution durable aux conflits armés incessants à l’Est de la RDC.
Ainsi, les participantes à ce café politique, qui ont déploré la détérioration continue de la situation sécuritaire avec la poursuite de la guerre du M23 dans cette partie de la RDC ; ont avancé que le non aboutissement de ces deux processus découle entre autres du non-respect par les différentes parties, de leurs engagements respectifs : « Nous sommes déçues de voir que les différents processus régionaux ne répondent pas aux attentes de la population congolaise qui paie est première victime de la guerre en cours. Nous avons besoin que cette guerre s’arrête et qu’on vive aussi en paix en province du Nord-Kivu », a déclaré Isabelle Pendeza, Présidente du Collectif des Associations Féminines.
De son côté, Faida Fransica, Présidente du Collectif des femmes des métiers et membre de la Synergie Femme, Paix et Sécurité, s’est montrée pessimiste quant à la reprise de ces processus de paix, et même à leurs résultats ; avançant que les véritables préoccupations de la population ne sont pas prises en compte : « J’estime qu’il n’y aura aucune solution de ces différents processus parce que la population qui doit en bénéficier, n’y prend pas part. Celle-ci doit elle aussi être associée dans sa diversité, afin d’avoir des résolutions réalistes et qui tiennent compte des avis des uns et des autres », a-t-elle déclaré.
Il faut dire qu’avec l’abandon manifeste du processus de Luanda, après le rejet de celui de Nairobi par la RDC qui avait accusé le président kényan William Ruto de prendre position pour le Rwanda ; c’est une véritable incertitude qui s’installe quant à l’éventualité d’un accord de paix devant amener à une issue pacifique à la crise.
Mais dans le même temps, la France appelle à la reprise des discussions au plus haut niveau pour parvenir à une paix durable dans le respect de l’intégrité territoriale de la RDC.
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