Dans une note circulaire rendue publique ce jeudi 15 avril, l'Union Nationale de la Presse du Congo, section du Nord-Kivu, a attiré l'attention des chevaliers sur le contexte sécuritaire en province, marqué par des tensions, en particulier en ville de Goma et en territoire de Nyiragongo, où des violences entre les membres de différentes communautés locales ont eu des allures tribalistes, ce qui a naturellement fait la une de certains médias.

C’est dans ce cadre que l'UNPC a tiré la sonnette d'alarme face à cette tendance de généralisation de ce qui commence à être qualifié comme un conflit sur l'étendue de la province, une question que les acteurs des médias veulent prendre au sérieux.

L’UNPC appelle ainsi tous les journalistes à plus de rigueur dans le traitement de l’information afin de barrer la route à tout ce qui divise et à tout ce qui sème la confusion.

Elle invite également à s’opposer aux stéréotypes, aux préjugés et à la généralisation.

« Il s’agit d'assurer que chaque information diffusée dénote de toutes les vertus cardinales d'une information médiatique », précise Rosalie Zawadi, présidente de l’UNPC Nord-Kivu, qui rappelle la responsabilité sociale du journaliste. 

Elle a par ailleurs souligné le respect de la vie privée et la protection de sources d'information : « la responsabilité nous demande de diffuser l'information qui produira plutôt un impact positif dans le comportement des citoyens qui consomment quotidiennement nos produits », a signifié Rosalie ZAWADI.

Elle a ajouté que les médias « doivent s'interdire les paroles, gestes, écrits, images ou emblèmes incitant au meurtre, à la haine raciale, ethnique ou tribale. »

Poursuivant, elle a expliqué que la responsabilité sociale, comme souligné dans manuel de formation de l'Agence de presse SYFIA GRANDS LACS, consiste à « dire sans nuire, montrer sans choquer, dénoncer sans condamner, informer sans décourager. »

« De ce fait l’UNPC Nord-Kivu appelle les responsables de médias à doubler de vigilance afin que des appels à la violence et à la haine tribale ne passent pas dans leurs différents organes de presse qui devront rester de précieux outils de promotion, de cohésion sociale, de démocratie et de développement », a déclaré la présidente de l’UNPC/Nord-Kivu qui a annoncé que celle-ci active sa cellule de monitoring pour identifier les éventuels dérapages et sanctionner les contrevenants les cas échéants.